Être après avoir été, tel est le défi qui attend ceux qui ont fait partie, quelques années durant, du clan des «sept Sages». Pour les anciens conseillers fédéraux, l’heure de la retraite pourrait en effet s’apparenter à un grand vide, par contraste avec la vie publique trépidante d’un ministre en exercice.
Les manières d’occuper un temps soudain très élargi sont évidemment nombreuses. Siéger dans divers conseils d’administration est une voie très pratiquée par les anciens magistrats. Certains, néanmoins, préfèrent opter pour la discrétion et le silence relatif ou, au contraire, continuent de donner leur avis sur à peu près tout. D’autres encore deviennent présidents de fondations ou d’associations, voire en créent, ou décrochent des fonctions prestigieuses, comme Joseph Deiss propulsé en 2010 à la présidence de l’Assemblée générale de l’ONU. Il y a enfin ceux qui profitent de leur retraite pour satisfaire au bienfaisant démon de l’écriture. Ou entamer une nouvelle carrière.