Une petite silhouette solitaire qui tient fort son doudou vert. Et face à elle, l’infini d’une mer menaçante. C’est la couverture du nouveau livre de l’illustratrice vaudoise Amélie Buri, sobrement intitulé «Partir». L’ouvrage est illustré de dessins sombres et expressifs, qui tranchent avec les joyeuses illustrations que publie habituellement la jeune femme. «J’ai toujours été un peu polymorphe dans mes dessins, explique-t-elle avec une petite grimace. Cela m’a complexée à une époque, parce que je voulais avoir une «patte» reconnaissable. Or, on reconnaît mes personnages, mais je change sans cesse de style, car je suis curieuse et j’aime expérimenter de nouvelles techniques. Finalement, je me suis dit que tout ce que je faisais me représentait malgré tout, et c’est comme ça!»
Pour cet ouvrage particulier, elle a ainsi choisi d’exprimer la violence, la peur et le désespoir au travers de peintures à la gouache et acrylique. «Je ne voulais pas être dépendante de l’ordinateur et je désirais obtenir un résultat organique, moins propre que ce que je fais habituellement.»