L’idée de créer dans les bois du Jorat un parc naturel périurbain, le premier de Suisse romande et le deuxième du pays après celui de Zurich, a d’abord pour but, comme l’explique la cheffe de projet, l’ethnologue Sophie Chanel, de trouver un équilibre entre les différentes fonctions de la forêt. «On ne parle pas d’une forêt vierge, il faut prendre en compte la vie pratique du lieu, l’utilisation que les gens en font. La question des usages est centrale.» Évidemment, la forêt du Jorat n’est pas la taïga sibérienne, elle qui s’aventure jusqu’aux portes de Lausanne.
Cette notion de parc naturel périurbain cache des contraintes, des exigences, mais aussi des justifications propres, comme l’indique Natacha Litzistorf, la municipale lausannoise en charge du dossier: «Les espaces verts situés aux portes des villes vont être de plus en plus sujets à la pression démographique. L’instrument du parc nous permet d’anticiper, d’organiser les choses.»