L’entreprise compte maintenant 2000 boulangeries, hôtels, restaurants et épiceries sous contrat, 680 000 «Waste Warriors» ou utilisateurs inscrits et emploie 20 collaborateurs, affectés principalement au marketing, à la vente et au service client. En moyenne, les employés sont âgés de 29 ans. Pour travailler chez Too Good To Go, il faut être «passionné et déjà engagé soi-même contre le gaspillage alimentaire», comme le dit Lucie Rein. «Travailler chez nous, c’est plus qu’un métier, c’est un mode de vie.» Au bureau, on cuisine ensemble les restes alimentaires rapportés de chez soi. Lucie Rein ajoute: «Il n’y a pas d’armoire, pas de stylo-bille et nous n’imprimons rien.»
Elle-même s’engage à ne pas gaspiller. En général, elle n’accorde pas d’attention à la date de péremption des aliments. «Je goûte moi-même le produit pour voir s’il est encore mangeable.» Elle s’efforce aussi de consommer d’une façon plus durable. Dans la mesure du possible, elle achète ses vêtements et d’autres objets de seconde main. «Je bricole aussi beaucoup et j’essaie de réparer les objets cassés.» Elle est également membre de plateformes de partage sur lesquelles elle peut louer des appareils dont elle n’a besoin qu’occasionnellement, par exemple un four à raclette. «Je ne conduis pas et, pour voyager en Europe, je prends le train.» Elle continue toutefois à manger de la viande, bien qu’en quantité très limitée. «Malheureusement, je prends toujours l’avion», reconnaît-elle. Pour les vacances, elle n’a pas encore réussi à s’en passer. «Je dois progresser sur ce point.»