Le bio peut-il être mauvais pour le climat?

En ce qui concerne le climat, les œufs bio obtiennent 3 étoiles sur 5. Dans un élevage de poules pondeuses, la plupart des émissions de gaz à effet de serre proviennent de l’alimentation des animaux. Les composants du soja, comme le tourteau de soja, pèsent lourd dans la balance, même s’il s’agit de soja issu de la culture biologique en Europe.

Le deuxième impact le plus important provient des émissions directes. Les poules produisent du ­méthane et du protoxyde d’azote avec leurs excréments et leur urine. Dans une ferme biologique, où les animaux sont élevés en plein air, la gestion du ­fumier est d’autant plus importante, car une plus grande proportion de gaz à effet de serre s’échappe dans l’air et dans le sol que lorsque les poules sont gardées à l’intérieur. À titre de comparaison, la production, le transport et le conditionnement d’un kilo d’œufs (environ 19 œufs bio de plein air 53g+) génèrent environ autant de CO₂ qu’un trajet de 15 kilomètres en voiture.

Les œufs bio suisses de plein air 53g+ obtiennent la note maximale de 5 étoiles pour le bien-être animal. 

Ce résultat se fonde sur onze critères détaillés de la Haute École des sciences agronomiques, forestières et alimentaires de Berne (HAFL), élaborés sur la base des lignes directrices de Bio Suisse. Pour l’élevage de poules pondeuses, ces critères vont au-delà des exigences de la loi suisse sur la protection
des animaux à bien des égards. Dans une ferme biologique, les poules pondeuses disposent de beaucoup d’espace: le nombre de poules y est en effet limité à 2000 par poulailler, et une ferme biologique ne peut accueillir tout au plus que deux poulaillers. C’est pourquoi la note maximale de 5 a été attribuée pour le critère d’espace dans le poulailler. Il en va de même pour les critères de sortie et de pâturage, car les animaux d’un producteur d’œufs bio ont un accès permanent à l’air libre et peuvent aller au pâturage quand ils le souhaitent.