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Carrière

Migros un jour, Migros toujours

Le groupe Migros compte 3700 jeunes en apprentissage. Au terme de leur formation, nombre d’entre eux restent dans l’entreprise et y continuent leur carrière. Quatre de ces anciens apprentis reviennent sur leur parcours.

Texte Benita Vogel, Pierre Wuthrich
Photos Lucas Ziegler
Date
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Jérôme Mercet, responsable administratif du ­magasin Migros de Vésenaz (GE), aime avant tout satisfaire les clients.

Début août, plus de 1300 jeunes ont fait leurs débuts professionnels chez Migros. Ils effectuent par exemple une formation de spécialiste du commerce de détail, de logisticien/logisticienne, de technologue en denrées alimentaires, d’opérateur/opératrice de machines automa-tisées ou encore de recycleur/recycleuse. Les quarante-deux entreprises du groupe Migros proposent des formations dans plus de cinquante métiers. «Pour nous, la formation professionnelle est capitale, parce que nous avons besoin de main-d’œuvre dans de nombreux secteurs, mais aussi pour faire entrer dans le groupe des connaissances de pointe, et enfin parce que cela enrichit la culture d’entreprise. Dans les domaines du commerce de détail et de l’informatique, mais aussi dans les métiers techniques, il nous faut une relève bien formée», explique Stefan Gamper, responsable Young Talents chez Migros. 

Au total, 3700 apprenties et apprentis effectuent leur formation au sein du  groupe Migros. Certains restent et évoluent sur du long terme dans le groupe. Nous avons rencontré quatre d’entre eux et leur avons demandé ce qui les motivait au quotidien.

Paul Würms, 61 ans, gestionnaire de production Bischofszell SA (Bina)

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Paul Würms travaille depuis quarante-cinq ans chez Bina.

C’est grâce à sa mère que Paul Würms est entré dans le  groupe Migros. Elle avait vu une annonce dans un journal indiquant que Bina recherchait des ­apprentis. Le jeune de Suisse centrale s’est rendu à Bischofszell (TG) pour un stage de découverte et, une semaine plus tard, il avait un contrat en poche. Spécialiste des conserves et des surgelés, tel était encore l’intitulé de la formation à l’époque. Aujourd’hui, son titre se dit technologue en denrées alimentaires. Juste après son apprentissage, le jeune Paul Würms a fait l’école de recrues. «Cette année et demie de service militaire a été ma seule pause vis-à-vis de Bina.» De ­retour dans l’entreprise, il a passé son brevet fédéral de spécialiste en denrées alimentaires et a sans cesse ­évolué dans de nouveaux secteurs. Aujourd’hui, il est gestionnaire de production et coordonne la fabrication de boissons, soupes, sauces et chips. «Bina a investi en permanence dans de nouveaux produits, ce qui est absolument passionnant.» Et selon lui, il faut aussi mentionner les aspects positifs que sont la culture collégiale de l’entreprise et les prestations sociales offertes. «Je n’ai donc pas vraiment été tenté de chercher un emploi ailleurs.» Néanmoins, l’heure de la séparation approche. À la fin de l’année, Paul ­Würms partira en retraite anticipée. 

Son conseil de carrière: «Rien ne tombe tout cuit dans le bec, il faut donc se former sans cesse et ne jamais se reposer sur ses lauriers»

Mickaël Rapin, 30 ans, responsable commissionnements chez ELSA-Mifroma

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Mickaël Rapin a une septantaine de personnes sous ses ordres.

Mickaël Rapin n’est pas du genre à se décourager. Ainsi, quand un professeur lui fait la remarque à la fin de l’école obligatoire qu’il aurait pu trouver plus intéressant qu’un apprentissage, le jeune Fribourgeois ne se laisse pas démonter. «Ce genre de piques me motive. J’ai eu envie de montrer qu’il était aussi possible de gravir les échelons en commençant sur le terrain.» Après un apprentissage de logisticien chez ELSA à Estavayer (FR), Mickaël Rapin part une année parfaire son allemand au sein de la centrale de distribution de Migros Suisse orientale à Gossau (SG), puis enchaîne un brevet fédéral et une maîtrise fédérale en logistique. «Durant quatre ans, j’ai étudié les mercredis soir et les samedis en plus de mon travail quotidien. Mes journées étaient très intenses, mais je n’avais qu’un objectif en tête: prendre plus de responsabilités au sein d’ELSA et me prouver que j’en étais capa­ble.» Aujourd’hui, Mickaël Rapin est responsable commissionnements et supervise une équipe de septante collaborateurs qui gère les préparations de commandes et leur stockage. Il est aussi le bras droit du responsable de secteur Logistique et distribution. «Je suis fier de mon parcours. Si j’ai réussi, c’est aussi grâce à la culture d’entreprise. Il y a une vraie volonté de transmettre son savoir-faire et j’ai eu l’opportunité d’avoir rapidement des responsabilités.»

Son conseil de carrière: «Il faut prendre son destin en main et savoir qu’on ne fait pas un apprentissage pour faire plaisir à ses parents, mais pour soi».

Travailler pour Migros?

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Irena Obradovic, 30 ans, gérante d’un magasin Denner

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Irena Obradovic est devenue gérante à 24 ans seulement.

Irena Obradovic a déjà passé la moitié de sa vie à travailler pour Denner. Il y a quatorze ans, elle a entamé un apprentissage de spécialiste du commerce de détail au sein du groupe ­Migros. «J’ai consulté le site internet de Denner pour voir si des places d’apprentissage étaient à pourvoir, et un poste s’est présenté à Wattwil», se souvient-elle. Certes, elle devait faire deux heures de trajets quotidiens pour se rendre sur place. «Mais le plus important pour moi, c’était de pouvoir effectuer la formation de trois ans et décrocher le brevet fédéral.» Elle est reconnaissante pour toutes les chances qu’elle a eues. Après sa formation, elle a été assistante de la gérante du magasin, puis a été brièvement adjointe avant de devenir elle-même gérante, à 24 ans seulement. Dans son magasin de ­Saint-Gall, elle dirige aujourd’hui dix collaborateurs et un apprenti. «Denner encourage les jeunes. L’entreprise identifie leur potentiel et leur fait confiance.» Malgré sa progression ­rapide, elle est loin d’avoir atteint ses limites. Aujourd’hui, elle forme également des collaborateurs aux nouveaux concepts de magasins. «Chaque fois que je voulais évoluer, Denner m’a fait une offre.»

Son conseil de carrière: «Chacun a sa carrière entre ses mains. Lorsque l’on donne de soi et que l’on fait montre d’intérêt, les portes s’ouvrent».

Jérôme Mercet, 28 ans, responsable administratif du ­magasin Migros de Vésenaz (GE)

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Jérôme Mercet supervise une équipe d'une dizaine de caissières. 

Avant de se former à Migros en tant que gestionnaire du commerce de détail, à l’âge de 22 ans, Jérôme Mercet a travaillé dans une fiduciaire, effectué un stage comme éducateur de la petite ­enfance dans une crèche et même passé un diplôme de steward. «J’ai d’ailleurs récemment reçu une offre de Swiss qui voulait me ­débaucher, mais j’ai refusé. Certes, on peut voyager dans le monde entier, mais en comparant les conditions de travail, j’ai vite remarqué qu’il n’y avait pas mieux que Migros.» Le Genevois ne ­regrette pas son choix. «Si tu montres à tes supérieurs que tu es motivé et que tu as envie d’avancer, de nombreuses possibilités de faire carrière s’offrent à toi», résume Jérôme Mercet. Après son apprentissage, Jérôme Mercet s’est vu offrir une place fixe de vendeur dans le domaine alimentaire, puis a demandé à être formé en tant que responsable administratif, ce qui a été accepté. «Je suis notamment chargé du service clients ainsi que de la gestion financière du magasin et je supervise une équipe d’une dizaine de caissières. Au début, cela n’était pas facile de donner des ordres, car mes employées étaient souvent plus âgées que moi et il fallait que je fasse preuve d’autorité. Mais j’ai vite compris que si l’on se met à l’écoute des autres, on arrive toujours à trouver la bonne manière de dire les choses.»

Son conseil de carrière: «Il faut donner le meilleur de soi-même. En retour, Migros te donnera une foule de possibilités pour progresser»

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