Comment êtes-vous parvenu à la conclusion qu’un chien vous conviendrait?
J’ai toujours eu un lien étroit avec les chiens, même si je n’ai pas eu le droit d’en avoir quand j’étais enfant. Mes parents considéraient comme superflu tout animal qu’on ne pouvait pas mettre sur le gril et manger. Mais durant ma jeunesse, j’ai promené les chiens du voisinage et caressé sans conviction ceux de ma tante Thea.
Caressé sans conviction?
Oui. Ma tante avait une sorte de foyer pour animaux errants dans les années 1980. Elle possédait le don particulier de rendre en quelques semaines des chiens, qui étaient adorables au début, si fous qu’on ne pouvait plus entrer dans la maison sans avoir peur. À l’époque, la raison pour laquelle tant de personnes autour de moi avaient des problèmes avec leurs chiens m’intéressait déjà beaucoup.
Vous dites que derrière le mignon teckel se cache un chasseur coriace. Y a-t-il d’autres races que nous sous-estimons?
Tout à fait. L’une des races les plus méconnues est le caniche. Il n’est pas fait pour qu’on lui mette une couronne sur la tête et du vernis sur les griffes. C’est un chien de chasse. Il est persévérant, créatif, intelligent et très facile à éduquer. Si vous ne lui coupez pas la queue et ne lui donnez pas cette ridicule petite couronne, c’est aussi un chien magnifique.
Il y a une photo de vous sur laquelle un chien semble vous murmurer quelque chose à l’oreille. Comprenez-vous le langage chien?
Disons que je comprends le langage de nos chiens, qui est très silencieux. En effet, ces animaux communiquent principalement de manière visuelle, c’est-à-dire par le langage corporel. Même les plus petits gestes ont une signification, un léger changement de posture dit quelque chose de complètement différent.