Solange Ghernaouti, d’après les déclarations cet été du président américain Joe Biden, la cyberguerre entre les États a déjà commencé. De quoi parle-t-on au juste?
La cyberguerre fait référence à des cyberattaques contre des infrastructures numériques d’un pays pour porter atteinte à ses intérêts, le déstabiliser ou l’affaiblir économiquement, politiquement mais aussi culturellement.
La finalité est de soumettre, de contraindre ou d’influencer «l’autre» pour gagner en supériorité. Cela peut accompagner des conflits armés et servir des logiques de guerre et de compétitivité économiques. Il s’agit de faire la guerre par d’autres moyens que les armes, y compris en temps de paix. Agir dans le cyberespace pour obtenir des résultats concrets. Toutefois, qualifier une agression informatique comme relevant de la guerre, au sens classique du terme, est toujours délicat. Jusqu’à présent, la majorité des cyberattaques, même sur des infrastructures vitales, restent sous le seuil d’un acte de guerre.
Comment fonctionnent les attaques des pirates informatiques?
L’arme du crime, constituée de codes et de données informatiques, est projetée à distance, via le -réseau. Les entités à l’origine de cyberattaques, cachées derrière un écran et de multiples intermédiaires techniques, agissent souvent de l’étranger et loin des victimes. Quasi invisibles, sachant masquer leurs identités, elles disposent d’une isolation protectrice et d’un sentiment d’impunité.