Il y a les sorcières qui se définissent comme telles. Et puis il y a celles qui sont perçues comme telles. Marianne Grasselli Meier appartient à la deuxième catégorie. Mais n’imaginez surtout pas la vieille femme méchante, vivant recluse dans la forêt. Marianne Grasselli Meier, c’est la fille d’à côté, sympathique et bienveillante. Dans son village de Péry-La Heutte (BE), cette écothérapeute de formation ne jette aucun sort ni ne concocte de filtre d’amour: si l’on fait appel à ses services, c’est simplement pour se sentir mieux. «Lors de mes écorituels, qui se déroulent en pleine nature, je remets les personnes en lien avec la nature dans le but de régler leurs problèmes. Je ne pense pas faire de la magie: je débloque des nœuds, j’ouvre des portes, et tout devient possible», explique Marianne Grasselli Meier, qui assure avoir changé la vie de certaines personnes par ses soins. «Par exemple, des femmes qui pensaient qu’elles ne pourraient plus avoir d’enfants ou ne plus retrouver l’amour. En fait, mon travail, c’est précisément ce qu’on demandait aux sorcières du Moyen Âge.» Mais point ici de plume de corbeau, de bave de crapaud ou d’autel sacrificiel. «Je ne me reconnais pas dans la panoplie classique de la sorcière. Je soigne le corps et l’esprit au moyen des quatre éléments que sont l’air, le feu, la terre et l’eau.»

L’Helvétie n’est pas une nation productrice de cacao, elle n’a pas de passé colonial et pourtant elle est sans conteste ...