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Irez-vous skier cet hiver?

La Suisse reste le pays de la glisse. Un plaisir qui persiste, mais qui prend parfois des chemins de traverse. Comme le ski de fond ou la randonnée sur neige…

Texte Patricia Brambilla
Photos Getty Images
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Une chose est sûre : le covid a nourri les envies de plein air et d’évasion ! «La demande de réservation dans les écoles de ski a augmenté de 20% l’hiver dernier», relève Stéphane Cattin, directeur de Swiss Snowsport. Bien sûr cela ne saurait faire oublier que, depuis près de vingt-cinq ans, la pratique du ski alpin connaît un certain nombre d’embûches : enneigement aléatoire, hausse des tarifs. Et surtout, des enfants qui n’apprennent plus systématiquement à skier dans le cadre scolaire. «Ma crainte est que l’on se retrouve dans cinq ou dix ans avec toute une génération qui n’a jamais touché au ski», regrette Stéphane Cattin.  

Record d’affluence

Sans doute boosté par les deux années de pandémie, l’hiver dernier a connu un net regain d’enthousiasme des mordus de la glisse. Les skieurs se sont bousculés plus nombreux que jamais au portillon et les stations ont retrouvé les niveaux d’affluence d’il y a dix ans en arrière. Ce sont donc 25,4 millions de journées-skieurs (soit une progression de 15,4% par rapport à la moyenne quinquennale), qui ont été enregistrés à l’hiver 2021-2022.

Il faut dire que depuis une quinzaine d’années, la tendance est plutôt à la baisse, dégringolant les pentes de la statistique jusqu’à 21,2 millions de journées-skieurs en 2016-2017. Le record négatif a été enregistré pendant les deux années covid avec 20,2 millions de journées-skieurs en 2020 et en 2021. Reste à savoir si la tendance va désormais repartir à la hausse et retrouvera un jour le taux de fréquentation record de 29,3 millions de journées-skieurs de 2008-2009 ?

Les poids lourds

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Les acteurs principaux du ski alpin se concentrent dans les régions du Valais (34%), des Grisons (27%) et de l’Oberland bernois (15%). A eux trois, ils représentent les trois quarts du volume d’activité des stations de ski suisses durant la dernière saison.

Top 3 des stations en 2021-2022

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1.     Zermatt (1513 mios de journées-skieurs)

2.     Arosa Lenzerheide (1429 mios de journées-skieurs)

3.     Davos Klosters (1262 mios de journées-skieurs)
 

93%

des skieurs et snowboardeurs portent un casque.

Plutôt ski alpin, skating ou moon boot ?

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En Suisse, près de 2,9 millions de personnes dévalent chaque année les pistes à ski, alors que le snowboard ne rassemble que 450 000 adeptes. Selon Sport Suisse (2020), la proportion des amoureux des sports d’hiver n’a pas changé au cours des six dernières années.

Une enquête Manova réalisée en 2019 sur un échantillon de la population suisse des 14-70 ans a montré que les sports d’hiver se répartissaient comme suit (les sondés pouvaient cocher plusieurs réponses):

64% ski alpin

37% randonnée pédestre

26% patin à glace

23% luge

20% snowboard

19% ski de randonnée

14% ski de fond

4% freeride

8% aucun sport d’hiver

Combien ça coûte?

Le prix moyen d’un forfait journée adulte se montait à frs 67,65 pour la saison dernière (soit une augmentation de 2,7% par rapport à la saison précédente). Et on ne parle pas de l’équipement…

Source : BPA/Remontées mécaniques suisses/Swiss Snowsport

Et chez Sport XX 

Dans les points de ventes Migros, le ski alpin reste leader du marché, confirme Raphael Fassnacht, responsable des achats pour Sport XX. Mais la pandémie a contribué à booster d’autres sports d’hiver, plus marginaux, comme le ski de fond, les raquettes ou encore le ski de randonnée. «Ces activités n’ont cessé de gagner en popularité au cours des dernières années. D’ailleurs, nous proposons aussi maintenant du matériel de ski de fond pour enfants et adultes à la location», précise Raphael Fassnacht. Le must pour la piste ? Un ski polyvalent, qui doit à la fois crocher sur la neige dure du matin et garder une bonne glisse sur les pistes ramollies de l’après-midi. Côté chaussures, on ne passe pas à côté du GripWalk, des semelles à bascule qui sont à la fois plus confortables à la descente et plus sûres à la marche.  Et le conseil du pro pour les fondeurs: «Des incrustations de peau sous la semelle, qui assurent une meilleure prise en montée tout en garantissant le plaisir de la glisse. Et c’est plus facile à l’entretien que les classiques semelles de cire !»

 

 

Gabriel Aegerter, 22 ans, étudiant, Lausanne

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«Je ne suis pas très bon en sports d’hiver. J’ai participé à un camp de ski à 13 ans, mais mon niveau n’a jamais décollé. Je descends toujours en chasse neige… Mais ma copine aime beaucoup skier, ça va peut-être changer les choses. Elle saura peut-être me convaincre de réessayer. J’ai gardé le matériel et on verra si la motivation revient cet hiver.»

Nicolas Bisetti, 42, investisseur, Lausanne

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«J’ai fait du ski toute mon enfance, j’aimais la neige, mais pas la foule. Aujourd’hui, je vis une grande partie de l’année en Thaïlande, du coup je ne pratique plus de sports d’hiver. Mais qui sait, je me mettrai peut-être au ski de fond à mon retour en Suisse en mars. Je suis un introverti, j’aime les sports solitaires.»

Anita Gaber, 15 ans, étudiante, Lausanne

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«J’ai appris à skier avec l’école, puis avec mon père. J’irai peut-être skier pendant les relâches avec une copine. J’aime ce sport parce que c’est rapide, on dévale les pentes, et on se fait tirer pour remonter. C’est un sport de flegme, avec un peu d’adrénaline.»

Nicole Schmidt, 44 ans, fleuriste, Lausanne

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«J’adore skier! J’ai appris à 3 ans et je n’ai jamais arrêté. Chaque année, je prends le Magic Pass pour mes enfants et moi. On se réjouit tous des premiers flocons. La perspective de ne plus avoir de neige sur nos montagnes nous attriste beaucoup… Le ski fait partie de notre culture comme la fondue.»

Odile van Melle, 53 ans, enseignante, Lausanne

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«J’essaie d’aller skier tous les week-ends et pendant les vacances. On a un chalet à La Forclaz, qui nous permet de monter aux Diablerets. Je ne fais que du snowboard, tant que mes genoux sont d’accord. Sur la planche, je me sens libre. On y va même pour une descente quand il neige, ça fait tellement de bien !»

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