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Danser, c’est bien plus que bouger son corps en musique. Cela tonifie les muscles, active les neurones, cultive l’équilibre et crée du lien. Ces arguments ne suffisent pas à vous convaincre? Découvrez le témoignage de trois personnes sur la manière dont la danse a changé leur vie.
Avec tous ses bienfaits pour le corps et le bien-être, la danse mériterait d’être enseignée à l’école. Danser permet de rester en forme. En effet, cette activité fait appel à tout le corps: plusieurs muscles sont sollicités en même temps, le rythme cardiaque s’accélère, l’endurance s’améliore. Mais les avantages de cette pratique vont bien au-delà de la forme physique.
Des études montrent que danser peut également aider à lutter contre la démence. Mémoriser des enchaînements, faire corps avec le rythme, coordonner ses gestes avec un ou une partenaire – c’est tout un ballet qui se joue dans notre cerveau.
Au-delà de la simple dimension sociale qu’on lui associe souvent, la danse agit aussi positivement sur la santé mentale. Danser fait diminuer le taux de cortisol – l’hormone du stress – et active les hormones du bonheur. En un mot, cela met de bonne humeur.
Quand j’entre dans une salle de danse, j’oublie la douleur.
Mieux encore: parfois, quand on danse, on a moins mal. C’est le cas de Marion Halil, chorégraphe: «Quand j’entre dans une salle de danse, j’oublie la douleur.» Âgée de 33 ans, cette Vaudoise a dû réinventer sa façon de danser à cause d’une maladie rare des os. Elle a développé un style qui sollicite davantage le haut du corps que ses pieds. Malgré les mises en garde des médecins, elle n’a jamais cessé de danser. «La danse me donne une énergie folle, me réconforte et me maintient en équilibre.» Pour elle, la danse est une forme d’expression. «J’ai bien plus de facilité à exprimer mes émotions par le mouvement que par les mots.»
Pour Annabarbara Kiliani aussi, la danse est une affaire de cœur. C’est en dansant le Lindy hop qu’elle a rencontré son mari. «C’est sur la piste que la magie a opéré, avant de continuer dans la vraie vie.» Aujourd’hui, le couple s’adonne à sa passion plusieurs fois par semaine et est bien ancré sur la scène Lindy hop. Pour elle, le swing est devenu un véritable art de vivre. Dès qu’elle en entend les premières notes, elle sent ses pieds la démanger. «Il nous arrive de nous mettre à danser spontanément en pleine rue, devant un groupe de musiciens. Avant, je n’aurais jamais osé», raconte la jeune femme de 35 ans. Grâce au swing, elle se sent plus sûre d’elle.
Andrei Cozlac, lui, a dédié toute sa vie à la danse. À 9 ans, son père l’inscrit dans un internat de danse à Bucarest. Il n’a alors aucune expérience du ballet, mais le déclic est immédiat. Son talent et sa détermination le mèneront, à 20 ans, à l’Opéra de Zurich puis à Genève. Puis le Covid est arrivé, mettant un coup d’arrêt aux représentations. Andrei Cozlac reprend alors des études de danse. Aujourd’hui, ce Roumain de 33 ans enseigne le ballet et le yoga au «Tanzwerk 101», une école de danse appartenant à l'École-club Migros. «Je ne juge jamais mes élèves sur leur niveau. Ce qui m’importe, c’est leur engagement et l’énergie positive qu’ils dégagent. C’est ce qui me touche.» Son prochain objectif? Devenir aussi expert en yoga qu’il l’est en danse classique. L’abnégation et la discipline nécessaires pour y parvenir, il les a acquis en tant que danseur professionnel.
Ces histoires le montrent: danser, c’est se connecter à soi-même et aux autres. Peut-être même est-ce la clé d’une vie plus joyeuse et épanouie. Entrerez-vous dans la danse?
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