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Un putois dans la neige, le regard tourné vers l’objectif.

Animal de l’année 2024

Difficile à voir, mais pas à sentir

Le putois est l’animal de l’année 2024. Ce qu’il faut savoir sur ce petit chasseur.

Texte
Barbara Scherer
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Stefan Huwiler
Date
Format
Story

Qui est le putois?

Le putois d’Europe, ou putois forestier, fait partie de la famille des martres. Comme sa congénère, le putois est un carnassier. En dehors de la période de reproduction, c’est un animal solitaire. Son territoire de prédilection s’étend d’un demi-kilomètre carré à plusieurs kilomètres carrés, en fonction de la nourriture disponible. Bon nageur, le putois est surtout actif la nuit. Le furet est une espèce domestiquée de putois.

À quoi ressemble le putois?

Le putois ressemble à la martre. Il arbore un pelage brun-noir. Il est clairement reconnaissable à son trait blanc sur le pourtour du nez et des oreilles. Les putois mâles mesurent jusqu’à 45 centimètres de long et pèsent jusqu’à 1,5 kg. Les femelles sont nettement plus petites et plus menues.

Où vit-il?

Le putois est présent dans presque toute l’Europe. En Suisse, on le trouve jusqu’à 1600 mètres d’altitude. Il a toutefois disparu du Tessin et du sud du Valais. Il aime rester caché et privilégie donc les talus et les haies le long des ruisseaux et des zones humides.

Que mange le putois?

Cette petite espèce de martre se nourrit principalement de grenouilles et de crapauds. Mais d’autres petits animaux, comme les souris et les amphibiens, font également partie de son menu. Il se rabat rarement sur les insectes, les œufs ou les charognes.

Quelle est son espérance de vie?

Dans la nature, le putois peut vivre jusqu’à 8 ans. Cependant, entre 70 et 90% ne vit pas plus d’un an, faute de passer l’hiver. En captivité, ces animaux peuvent vivre jusqu’à 14 ans.

Qui sont ses ennemis?

Le putois est tout autant prédateur que proie. Les aigles, les grands-ducs, les renards mais aussi les chats et les chiens sont ses ennemis naturels.

Le putois hiberne-t-il?

Pas directement. Mais en hiver, le putois est moins actif et ne quitte que rarement ses quartiers car sa fourrure est fine. Le putois a donc besoin d’un abri protecteur en hiver, surtout en altitude. Il peut se cacher dans des coins tranquilles, dans les granges ou les étables. Par ailleurs, avant les premières neiges, ce petit chasseur fait le plein de graisse (environ un tiers de son poids).

D’où vient l’expression «puer comme un putois»?

Le putois peut devenir une véritable bombe puante. En cas de danger, il utilise ses glandes anales pour répandre une sécrétion nauséabonde.

Le putois est-il menacé?

Oui, il est classé «vulnérable» sur la liste rouge des mammifères de Suisse. Il est certes encore relativement répandu à basse altitude, mais se manifeste rarement. Le problème est que le putois ne peut sortir de la forêt et parcourir les paysages agricoles que s’ils lui offrent de nombreux abris naturels. Or, c’est de moins en moins le cas en Suisse. Si le putois doit quitter son abri sûr, il est à la merci de ses prédateurs quand il est à découvert. De plus, les animaux doivent de plus en plus souvent traverser des routes et se font écraser.

Que faire pour protéger le putois?

Pour protéger le putois, Pro Natura appelle à la création dans toute la Suisse de paysages ruraux reliés entre eux offrant de nombreux refuges. Par exemple, l’Action Lièvre & Cie s’engage pour une plus grande diversité naturelle sur les terres agricoles. Pour cela, différents projets sont soutenus dans toute la Suisse.

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