Engagement Migros
À la manière d’Hedy Graber
La «grande dame» de la promotion culturelle privée prend sa retraite. Découvrons sept de ses stratégies de réussite.
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Transformation Migros
Pourquoi Migros se restructure? Et à quoi ressemblera-t-elle à l’avenir? Mario Irminger, président de la direction générale, prend position.
Du plaisir, surtout quand je vois notre excellent assortiment de produits frais. Nous pouvons vraiment en être fiers! Je vais faire des courses une ou deux fois par semaine. À ces occasions, je remarque aussi les points qui présentent un potentiel d’amélioration, par exemple au niveau des prix ou même parfois de la qualité. Nous voulons proposer des prix plus bas. Au niveau de nos concepts de magasin également, nous devons nous améliorer. Ces derniers ne sont pas à jour partout. Nous avons besoin de magasins plus nombreux et plus modernes. Ce sont des domaines dans lesquels nous avons du retard à rattraper.
Cela me pèse que nos décisions influent sur le destin de nombreuses collaboratrices et de nombreux collaborateurs, d’autant plus qu’elles et ils ne sont en rien responsables de la situation difficile que nous vivons actuellement. Le sort de chacun me pèserait énormément si je n’arrivais pas à prendre de la distance.
Il faut faire une distinction très claire entre le commerce alimentaire et le commerce non alimentaire. Les gens continuent à aimer se rendre au supermarché. Cependant, c’est de plus en plus sur internet qu’ils commandent les appareils électroniques, les articles de sport ou les meubles. Dans ces segments, on n’a aucune chance de s’en sortir sur le marché si on n’est pas numéro un. Les affaires en ligne, avec Digitec Galaxus, se portent à merveille. En vendant les marchés spécialisés, nous nous adaptons à l’évolution des besoins de la clientèle.
Migros jouit de bases financières solides, mais nous avons peu à peu perdu des parts de marché. Nous avons toutefois la possibilité d’agir en position de force et de nous séparer d’activités qui connaissent des difficultés ou ne correspondent plus au cœur de métier de Migros.
J’ai un immense respect pour l’œuvre de Dutti. Beaucoup de choses qu’il a mises en place sont toujours là aujourd’hui. Mais ce que l’on oublie souvent, c’est que Dutti était aussi un homme d’affaires avisé. Si quelque chose ne fonctionnait pas, il avait le courage d’abandonner une idée ou de fermer un magasin. Chercher à préserver son héritage en le figeant dans l’immobilisme serait une erreur. Migros n’est pas un musée. Elle doit constamment évoluer et s’adapter aux besoins de sa clientèle.
Bien sûr. Et c’est formidable, car cela montre que Migros est importante pour les gens. On la considère comme un service public, à l’instar de La Poste et des CFF. Lorsque quelque chose change à Migros, tout le monde a un avis sur la question, ce qui est tout à fait légitime. Nous avons conscience de notre grande responsabilité à l’égard de la population et nous essayons de faire en sorte que les changements opérés le soient de la manière la plus sociale possible.
Aucune que nous n’ayons déjà annoncée. Nous devrions être en mesure de communiquer très prochainement le nom du nouveau propriétaire de SportX. Les processus de vente des autres marchés spécialisés ont été lancés. En ce qui concerne Hotelplan et le fabricant de cosmétiques Mibelle, nous pourrons vraisemblablement présenter une solution d’ici la fin de l’année. Nous avons toujours dit que nous ne cherchions pas la solution la plus rapide, mais la meilleure. Ce faisant, nous nous préoccupons avant tout des collaboratrices et collaborateurs.
Notre cœur de métier, les supermarchés, se caractérise par une très faible rentabilité. Il ne faut pas se faire d’illusions. Nous parlons de 2 à 2,5% de bénéfice, que nous n’atteignons que si nous opérons avec une parfaite efficacité. Ce serait faire preuve de négligence que de maintenir des processus et des emplois qui ne sont pas nécessaires. Migros ne serait tout simplement pas viable sur la durée.
Nous devons nous aussi pouvoir investir dans un avenir durable. Les bénéfices sont réinjectés dans Migros. Au cours des prochaines années, environ 2 milliards de francs seront consacrés à l’extension et à la rénovation de notre réseau de magasins.
L’éparpillement et le manque de focalisation n’ont rien à voir avec les coopératives. Ils viennent plutôt du fait que Migros s’est très bien portée pendant très longtemps. On s’est alors laissé entraîner à ouvrir sans cesse de nouveaux segments en dehors du cœur de métier. Grâce aux coopératives, nous pouvons coller aux besoins de chaque région, mieux qu’aucun autre détaillant en Suisse. Notre label «De la région. Pour la région.» est l’un des plus importants du pays.
Disons plutôt que l’on a voulu être quelque chose que l’on n’était pas: un fournisseur de produits de marque d’envergure internationale. L’accent a désormais été replacé sur la production de marques propres de qualité au meilleur prix pour Migros, Denner et migrolino.
Mais bien sûr, c’est une innovation fantastique! Il faudra du temps pour que ce système s’impose sur le marché. On n’achète une nouvelle machine à café que lorsque l’on remplace l’ancienne. Là encore, nous ne produisons pas pour la planète entière, mais nous accordons plutôt des licences, comme c’est déjà le cas avec les États-Unis et le Canada.
C’est une interprétation totalement erronée. Nous comptons toujours parmi les détaillants les plus durables au monde. Et nous continuerons à nous engager pour l’être humain et l’environnement. Toutefois, nous éviterons l’accumulation de mesures à petite échelle et nous concentrerons davantage sur les grands thèmes, et ce de manière ciblée dans l’ensemble du groupe Migros. Ainsi, nous travaillerons à la réduction de notre empreinte carbone et nous nous engagerons pour la biodiversité en Suisse en collaboration avec notre partenaire IP-SUISSE.
Il est profondément ancré dans nos statuts et n’est absolument pas remis en question. Migros continuera à investir beaucoup d’argent chaque année dans la culture et la société.
Ce que nous réalisons dans le domaine alimentaire est une contribution importante à la couverture des besoins de base en Suisse. On l’a notamment vu durant la pandémie de covid. Medbase peut en être le pendant dans le domaine médical. Avec des cabinets médicaux, des pharmacies et d’autres services, nous pouvons contribuer à la fourniture de soins médicaux de base peu onéreux en Suisse.
Ce n’est pas exclu. Il faut être ouvert aux idées nouvelles. Nous observons très attentivement quels modèles fonctionnent chez les autres. Le supermarché américain Walmart a récemment fermé ses cliniques de santé; cela ne nous empêche pas d’aimer puiser de l’inspiration dans de nouvelles approches.
Toujours jeune, innovante, mais en même temps consciente de sa longue tradition. Notre objectif est de perpétuer le succès de Migros pour les cent prochaines années.
Voici des informations et des histoires concernant Migros, nos produits et les personnes qui travaillent en coulisses.