Climat et énergie
Où et comment économiser de l’énergie chez soi
Les bâtiments sont très énergivores. Nous vous montrons où économiser l’énergie, même si vous êtes locataire.
Navigation
Agriculture
On entend souvent dire que la petite fève de soja est une grande pollueuse, qu’elle ne pousse pas en Europe ou qu’elle est génétiquement modifiée. Est-ce la vérité? Nous démêlons le vrai du faux.
Le soja regorge de nutriments, à commencer par les protéines. De plus, il est peu coûteux à cultiver. Il est donc idéal pour la production de denrées alimentaires. Problème: le soja est l’une des matières premières les plus commercialisées, souvent cultivée dans d’immenses monocultures et traitée avec des pesticides chimiques de synthèse. La majeure partie du soja produit dans le monde pousse au Brésil, aux États-Unis et en Argentine. De grandes surfaces de forêts et de savanes doivent lui céder la place et sont transformées en surfaces agricoles. C’est mauvais pour le climat, la biodiversité et les sols. De plus, les peuples indigènes des pays producteurs perdent leurs moyens de subsistance. D’autres formes de cultures sont toutefois possibles, comme celles pratiquées en Europe.
Alors que la Suisse mise exclusivement sur le soja sans OGM pour la culture et l’importation, la situation est différente dans le reste du monde. Selon le Réseau suisse pour le soja, plus de 75% du soja cultivé dans le monde est génétiquement modifié. Les trois plus grands pays producteurs, le Brésil, les États-Unis et l’Argentine, cultivent à eux seuls entre 96 et 100% de soja génétiquement modifié. Leur objectif est d’augmenter la productivité des plants de soja. Cela fonctionne, mais a un effet secondaire: de grandes quantités de pesticides sont utilisées pour les monocultures de soja. Ce qui détruit la biodiversité sur ces terres.
L’objectif d’améliorer les conditions de culture du soja dans les pays d’origine est plus facile à atteindre si de nombreux acteurs se mobilisent. C’est pourquoi Migros est membre du Réseau suisse pour le soja et d’autres réseaux internationaux qui encouragent la culture durable du soja. Ainsi, plus de 90% du soja fourrager importé en Suisse en 2022 provient d’Europe. Depuis 2015 déjà, Micarna utilise exclusivement du soja européen pour l’alimentation de tous les poulets de la marque Optigal ainsi que pour les poules pondeuses. L’approvisionnement en tourteaux de soja est organisé en interne, ce qui réduit les distances de transport et permet une transparence totale sur l’origine, la qualité et la production.
Cela peut paraître surprenant, mais le soja pousse aussi sur le sol européen. Sur notre continent, le soja pousse par exemple dans plusieurs pays d’Europe centrale et du Sud-Est, où il est cultivé de manière durable et sans OGM. Ce soja est utilisé pour l’alimentation humaine et animale et est importé dans de nombreux pays, dont la Suisse. Cette plante cultivée pousse d’ailleurs aussi chez nous, mais le rendement est encore faible. Des efforts sont toutefois faits pour promouvoir la culture suisse de soja.
Le marché des substituts de viande et de lait est en pleine expansion. On peut alors avoir l’impression que le soja est cultivé en grande partie pour satisfaire les adeptes du régime végane. Les chiffres montrent autre chose: sur la quantité totale de soja récoltée dans le monde, 80% sont transformés en aliments pour animaux et 15% en huile alimentaire. Seuls 3% se retrouvent dans notre panier d’achat sous forme d’aliments ou de boissons.
Le développement durable fait partie de notre culture et de nombreux projets nous attendent. Découvrez-les dans nos stories!