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Le bus Migros au branding Merci du jubilé Migros

Centenaire de Migros

Le camion-magasin Migros roule à nouveau

Si les camions-magasins de Migros ne font plus partie du paysage depuis 2007, ils restent gravés dans la mémoire de nombreuses personnes qui se réjouissent de le voir à nouveau rouler. Témoignages.

Texte
Michael West, Pierre Wuthrich
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Dani Grieser
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Nos actions

«Pour détecter des anomalies, nous écoutions le moteur»

Gabriele De Pierro, 61 ans, responsable du parc des engins de manutention de Migros Vaud, Écublens (VD)
«J’ai commencé ma carrière à Migros Vaud en 1991 en tant que mécanicien. La coopérative comptait alors trois camions-magasins. Je m’occupais de leur maintenance hebdomadaire quand le responsable était absent. Il s’agissait de faire la vidange, de contrôler et éventuellement de changer les pneus, les freins, les courroies du moteur et le système de transmission.

À cette époque, on travaillait encore beaucoup avec les sens. Pour détecter des anomalies, nous regardions et écoutions le moteur. Aujourd’hui, tout se fait électroniquement. Il pouvait aussi arriver que les camions-magasins tombent en panne sur les routes. Les chauffeurs nous appelaient et nous partions en urgence avec quelques outils. Je me souviens d’avoir dû un jour réparer un camion immobilisé au milieu d’une grande flaque d’eau. Il m’a fallu ramper sous le véhicule et j’étais trempé après l’intervention. Des habitants du coin m’ont offert de quoi me sécher. Les gens étaient toujours très gentils avec nous.»


«Ce magasin était comme un jouet en plus grand»

Anne Piguet, 66 ans, retraitée, Lausanne
«Je suis née en 1958 et j’ai grandi à Montavon, un village d’une centaine d’habitants dans le Jura. Enfant, j’adorais jouer avec le petit magasin en bois que j’avais reçu pour mon anniversaire. Un jour, je devais avoir 8 ou 10 ans, ma mère m’a emmenée faire les courses dans le camion-magasin Migros qui s’arrêtait devant la chapelle. Pour moi, voir ce bus avec les étals que le chauffeur avait disposés devant le véhicule, c’était comme voir un jouet en plus grand. J’ai beaucoup aimé y faire les achats pour la famille. J’avais l’impression que tout n’était qu’un jeu. Je me souviens du couloir étroit, il y avait des produits des deux côtés.

Il fallait être concentré: il n’était pas possible de faire marche arrière si d’autres clients suivaient. L’épicière du village ne voyait pas cela d’un bon œil et elle se montrait désagréable avec les clients du camion. Elle a même une fois refusé de me vendre quelque chose, car une de ses amies m’avait dénoncée. J’ai trouvé ça cocasse. Avec le temps, comme les produits étaient moins chers, tout le village a fini par faire ses achats dans le camion. Elle ne pouvait donc plus rien dire.»


«Une vraie caverne d’Ali Baba»

Isabelle Vagnières-Savary, 54 ans, vendeuse en textiles à Migros Métropole, Lausanne
«J’ai découvert le camion Migros avec ma sœur et mon frère quand nous étions en vacances chez notre grand-mère à Moiry (VD). Je devais alors avoir dans les 10 ans. C’était fascinant pour nous trois. On montait dans le camion et on découvrait une vraie caverne d’Ali Baba. Des souvenirs pour la vie... Quelques années plus tard, en 1987, je commençais mon apprentissage à Migros en tant que vendeuse en textiles. Et voilà trente-huit ans que j’y suis. Cette entreprise m’a tout appris.»


«J’y faisais des courses pour les soldats»

Rita Mollet, 50 ans, Eglisau (ZH)
«Quand j’avais 6 ans, l’armée a été logée dans notre immeuble dans le cadre d’un exercice. J’aidais les soldats à monter la garde avec un bâton à la place d’un fusil. Je faisais aussi de petites courses pour eux dans le camion-magasin. Pour me remercier, ils m’avaient offert un énorme lapin en chocolat.»


«Je rêvais d’un cervelas pour moi toute seule»

Verena Keller, 78 ans, Oerlikon (ZH)
«J’ai grandi à Schwamendingen, avec trois frères. Dans les années 1950, ce quartier extérieur de Zurich était encore très rural et pas très bien desservi. Nous étions donc très heureux qu’un camion de vente Migros passe une fois par semaine. Mes parents ne roulaient pas sur l’or. C’est pourquoi ils appréciaient les marchandises bon marché et de bonne qualité qu’ils pouvaient acheter dans le camion-magasin Migros. À chaque fois, le chauffeur ouvrait une paroi sur le côté et sortait des tiroirs en tôle, dans lesquels les produits étaient rangés dans de nombreux compartiments. J’étais fascinée. Lorsque ma mère rapportait des cervelas à la maison, il n’y avait souvent qu’une demi-saucisse par enfant, car nous devions faire des économies. Un jour, j’ai déclaré avec défi: «Quand je serai grande, j’aurai un cervelas pour moi toute seule!» Nos rêves étaient modestes à l’époque.»


«Nous partions sur les routes pour toute la journée»

Anita Bruppacher, 62 ans, responsable du secteur Non-Food, Migros Bienne Bözingen
«Après un apprentissage de vendeuse en alimentation, j’ai travaillé de 1982 à 1987 dans un camion-magasin qui sillonnait le canton de Berne. Je devais remplir le véhicule le matin et tenir la caisse durant les haltes. Avant de partir, il fallait bien compter une heure pour mettre en place les rayons, puis le chef nous préparait le petit-déjeuner. Ensuite, nous partions sur les routes pour toute la journée. L’itinéraire variait chaque jour. Nous allions les samedis jusqu’à La Lenk (BE) et il y avait pas mal d’arrêts intermédiaires. Nous pouvions alors nous arrêter à la Migros de Zweisimmen (BE) au cas où il aurait fallu refaire le plein de marchandises. Les clients étaient vraiment gentils. Je me souviens même d’une dame qui nous apportait à chaque fois un café. Je garde un très bon souvenir de cette époque. Du coup, quand j’ai su que le camion-magasin allait repartir en tournée, j’ai tout de suite demandé à mon chef si je pouvais à nouveau y travailler. Ma demande a été acceptée et je serai à Ipsach (BE) le 27 juin. J’espère que je pourrai encore ajouter d’autres dates. J’ai vraiment hâte de retrouver mon ancien poste de travail.»

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