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Yves Brunner devant «son» magasin Migros à Affoltern am Albis

Le quotidien d’un directeur de magasin

«J’ai souvent l’impression d’être un entraîneur de foot»

Yves Brunner dirige le supermarché Migros d’Affoltern am Albis. Découvrez comment il gère son équipe de 80 personnes et tout ce qu’il peut être amené à faire au cours d’une seule journée de travail.

De
Michael West
Date
Format
Story

7 h

Aujourd’hui, c’est vendredi, la journée la plus longue de ma semaine de travail. J’arrive dans mon supermarché une heure avant l’ouverture. L’éclairage LED au plafond est tamisé si bien qu’il ne fait pas encore complètement jour dans ce supermarché de 2000 m2. Et pourtant, l’activité bat déjà son plein: des camions arrivent sur les quais de chargement pour apporter des fruits et légumes frais, du lait, des yaourts et du beurre. Mes logisticiens réceptionnent les livraisons.

Yves Brunner aide à transporter des marchandises du camion jusque dans le magasin.

Je les aide à transporter les palettes remplies de marchandises dans le magasin avec le chariot élévateur. En tant que directeur de magasin, on ne peut pas se contenter de donner des instructions, il faut aussi mettre la main à la pâte. La valse des camions se poursuit toute la journée pour apporter d’autres denrées alimentaires, par exemple des tartes et des pâtisseries. Il n’y a que le pain dont la majeure partie est cuite directement sur place dans le magasin.

7 h 35

Les deux premières caissières se préparent. Elles vont récupérer des caissettes à monnaie dans la salle du coffre et les insèrent dans leurs caisses. Le nombre de clientes et clients ne cesse d’augmenter tout au long de la matinée. Si bien qu’à 9 h 30 au plus tard, cinq des six caisses sont déjà en service.

8 h

C’est l’heure de régler la luminosité des plafonniers au maximum, et d’allumer l’enseigne Migros au-dessus de l’entrée. Nous sommes prêts à accueillir les premiers clients et clientes. À cette heure de la journée, ce sont généralement des retraités qui viennent faire leurs courses. Je salue une dame âgée habituée du magasin et lui parle d’une recette de marinade au raifort qu’elle a testée.

9 h 43

Je fais une petite pause devant une table où nous présentons des spécialités tex-mex: nachos, sauces piquantes, tortillas et mélanges de fromages râpés au cheddar. Je dispose les produits afin que leur présentation me plaise un peu plus. Pour moi, le côté esthétique de la présentation des aliments est très important. Par exemple, il faut que toutes les étiquettes soient orientées vers la clientèle.

Le directeur de magasin Yves Brunner dispose les produits pour améliorer leur présentation.

11 h 06

Avec un appareil mobile, je passe une commande pour une cliente habituelle qui a besoin de six kilos de céleri branche. Elle anime un groupe de yoga pour lequel elle prépare des smoothies équilibrés à base de légumes. Mais en général, ce n’est pas moi qui passe les commandes, mais un système automatique, qui est relié aux caisses. Il peut même tenir compte de la météo et, par exemple, commander plus de glaces s’il fait chaud le lendemain.

Yves Brunner passe une commande sur un appareil mobile.

12 h

Je déjeune avec quelques collègues à la cantine. Notre chef de caisse, Tamim Omar, nous a préparé un curry jaune thaï. Il cuisine très bien. Ses plats épicés sont particulièrement irrésistibles.

14 h 27

Je m’entretiens brièvement avec Lea Länzlinger, la responsable du rayon Food. Nous réfléchissons aux produits à présenter sur notre table des nouveautés la semaine prochaine. Quand je donne des instructions aux membres de mon équipe, j’ai souvent l’impression d’être un entraîneur de foot. C’est certes moi qui décide ce qu’il faut faire, mais je veux que mon équipe soit la plus autonome possible, qu’elle dispose d’une certaine liberté d’action et puisse s’épanouir. Globalement, ce sont les collaborateurs et collaboratrices qui font tourner le magasin. Autrement dit, ce sont eux qui marquent les buts.

Yves Brunner s’entretient avec une collaboratrice.

18 h

Katja Bächtold, responsable de la boulangerie, imprime des prix réduits sur des étiquettes orange à l’aide d’un petit appareil. Elle les colle sur les produits que nous ne pouvons plus vendre le lendemain, comme des forêts-noires, des tourtes suédoises ou des gobelets de vermicelles. Dans d’autres rayons, des collaborateurs et collaboratrices signalent aussi les aliments dont le prix devient particulièrement avantageux à cette heure. Nous évitons ainsi de jeter des denrées précieuses. Pour la même raison, nous remplissons des petits sacs de denrées périssables pour l’organisation Too Good To Go, par exemple avec des sandwichs, des salades toutes prêtes, des bananes ou du raisin. Juste avant la fermeture du magasin, ils peuvent être achetés auprès du service clientèle à un prix imbattable.

Katja Bächtold colle une étiquette de prix réduit sur une tourte forêt-noire.

20 h

C’est l’heure de souhaiter une bonne soirée à nos derniers clients et clientes et de fermer les portes du magasin. Une fois de plus, l’activité est à son comble: mes collaborateurs et collaboratrices nettoient les vitrines des comptoirs viande et poisson, ainsi que les caisses et les tapis roulants. Les caissettes à monnaie retournent dans la salle du coffre. Une équipe de nettoyage professionnelle s’occupe des sols. Le lendemain matin, le magasin doit être comme neuf.

20 h 15

Je rentre chez moi en voiture, retrouver ma femme et ma fille. Nous vivons à Greppen, un village lucernois au bord du lac des Quatre-Cantons. En chemin, je repense à ma journée, et en particulier à tous les échanges que j’ai eus avec des personnes très différentes. Ce sont elles qui rendent mon travail aussi passionnant et varié.

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Que ce soit au bureau, dans un magasin ou dans un laboratoire, notre monde du travail est varié. Tout comme les personnes qui l’occupent. Découvre leurs histoires.

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