Brossage de dents
Des siècles de brossage de dents
Branches mâchées, poudre d’os, brosse à dents en nylon moderne: retour sur la longue histoire de l’hygiène dentaire.
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Supermarché
Tous les matins, alors que la Suisse dort encore, des centaines de collaboratrices et de collaborateurs s’affairent à préparer l’ouverture. Visite avant le lever du rideau de fer à l’hypermarché de Marin Centre, près de Neuchâtel.
Ce matin, le chauffeur poids lourds Alrick Jaquet, 22 ans, n’a pas eu une longue route à faire pour livrer sa cargaison de fruits et légumes. À peine quelques centaines de mètres séparent en effet la centrale de distribution de Migros Neuchâtel-Fribourg de l’hypermarché de Marin Centre, situés sur la commune de La Tène (NE). Il n’empêche qu’avant de décharger la livraison, il opère un rapide contrôle. «J’inspecte les différentes palettes afin de voir s’il n’y a pas eu de casse. Cela peut arriver en route, mais plus souvent lors du chargement, dont je n’ai pas la responsabilité.» Mais aujourd’hui, rien de tel, et il pourra repartir une fois son camion vidé. Bien évidemment, la journée d’Alrick Jaquet ne sera alors pas terminée. «Je vais aller livrer d’autres magasins. Suivant leur taille, je peux en approvisionner jusqu’à quatre sans repasser par la centrale.» Et comme la coopérative Migros Neuchâtel-Fribourg est vaste, le chauffeur est amené à rouler aussi bien en direction de Bulle que de Saignelégier. «Ma route change très souvent, et c’est parfois un challenge de parquer sa remorque quand on connaît moins bien tel ou tel magasin», explique le jeune homme sans se départir de son sourire. Il faut dire que le métier – que son père exerçait déjà – lui plaît beaucoup. Car entre les livraisons, il peut aussi s’occuper de son véhicule, le nettoyer et lui faire passer des contrôles techniques.
Franklin Alves, 52 ans, est souvent le premier collaborateur à commencer à travailler au sein de l’hypermarché. Il est vaillamment sur le pont dès 5 heures et s’occupe de décharger les camions arrivant au fur et à mesure. Le matin, il reçoit des produits frais et plus tard dans la journée des articles non alimentaires. Il est alors rejoint par d’autres magasiniers. Ici, jusqu’à cinq poids lourds arrivent par jour. Un peu plus les samedis et à l’approche de Noël.
Cariste depuis treize ans, notre homme manie son transpalette avec une impressionnante dextérité. Il faut le voir aller chercher dans le camion la marchandise, la ressortir aussitôt et la déposer directement devant les rayons, dans l’une des cinq chambres frigorifiques ou à l’arrière du magasin, le tout à la vitesse de l’éclair. «J’ai une formation de machiniste de chantier et ai l’habitude de ce genre d’engin», précise Franklin Alves, flegmatique.
Ce qui étonne également, c’est le peu d’espace à disposition. L’arrière-magasin est étroit et, à fin octobre, les jouets de Noël y occupent déjà une grande place. «On trouve toujours une solution», souffle le magasinier. C’est ça, le système M.
Boulanger de formation, Antoine Vonlanthen, 50 ans, a travaillé dans plusieurs boulangeries avant d’arriver dans celle de l’hypermarché et il peut l’assurer: «Le travail à Marin Centre est le même que dans les petites enseignes. On prépare ici la pâte dès 4 heures du matin, comme on le ferait ailleurs, avec de la farine, de l’eau, de la levure et du sel.» Les pains – on en fait ici une trentaine de variétés, ce qui ne représente qu’une partie de tous les pains proposés en rayons – sont ensuite façonnés et enfournés. Selon les jours de la semaine et la demande, on cuira les couronnes croustillantes et les tresses encore jusque tard dans l’après-midi. Et pour se donner un peu d’entrain en ce matin d’automne, l’équipe travaille en musique – qui sera éteinte avant l’arrivée des clients. Ce qui distingue par contre la boulangerie maison de Marin Centre des autres, c’est le fait que le travail au fournil se déroule sous les yeux des clients. «Cela ne nous met pas la pression. Au contraire, ça nous fait plaisir, surtout quand des gens nous disent à quel point ils aiment nos pains. Et puis, il y a souvent des enfants qui viennent nous observer avec de grands yeux», se réjouit Antoine Vonlanthen.
Une heure et demie avant l’ouverture de l’hypermarché, Christian Mäder, 54 ans, commence à préparer son comptoir Poissonnerie. Après avoir disposé sur 8 mètres un épais lit de glace, qui est renouvelé chaque jour, il alterne, avec un grand sens de la présentation, dorades bio entières, filets de saumon, huîtres et des spécialités préparées sur place. Pour cela, il pioche dans la chambre frigorifique et profite des arrivages quotidiens. «En fonction des saisons mais aussi du jour dans le mois, je mets en évidence tel ou tel poisson», précise celui qui travaille ici depuis vingt-six ans. Incollable sur les produits qu’il vend, Christian Mäder est aussi connu des clients pour ses talents de cuisinier. «Les gens ont souvent peur de préparer du poisson. Je les mets en confiance en leur donnant des astuces de cuisson et de conservation.» Et des recettes bien sûr, comme les papillotes de cabillaud cuites avec des légumes et du citron.
Il ne faut pas moins de sept personnes pour gérer le rayon des fruits et légumes de Marin Centre. Arijana Imeri, 25 ans, est l’une d’elles. «C’est le premier rayon que l’on voit en entrant, il est important qu’il soit toujours parfait», explique-t-elle. Outre la mise en place des produits livrés ce matin, Arijana Imeri et ses collègues doivent aussi contrôler la qualité des fruits et légumes déjà sur la surface de vente.
«La marchandise qui est encore consommable mais plus forcément belle est proposée à prix réduit pour éviter tout gaspillage. Le reste est jeté et sera transformé en biogaz.» Avant l’ouverture, l’équipe va encore contrôler les provenances de chaque référence. «Nous vérifions que l’étiquette électronique que le client voit correspond bien à l’étiquette en papier de la caissette qui indique entre autres d’où vient le produit.» Et durant la journée, il faudra s’occuper du réassort du rayon. «Nous faisons cela en continu», précise la vendeuse.
Tout en actionnant le rideau de fer qui monte lentement, le gérant Erich Meuwly, 56 ans, nous explique: «Tout n’est pas encore terminé, et les équipes vont continuer à s’activer durant la matinée à la mise en place des produits, mais l’essentiel est là: la partie fruits et légumes est accueillante, les autres rayons sont déjà bien fournis et, juste après l’entrée, on sent une bonne odeur de pain frais provenant de la boulangerie.» La journée au service des clients Migros peut commencer.
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