Matières premières
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Nous nous concentrons sur les matières premières agricoles suivantes.
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Matières premières
Les matières premières sont à la base de la fabrication de tous les produits et services nécessaires à la vie quotidienne. Elles sont donc d’une importance capitale pour toutes les activités commerciales du groupe Migros. Cependant, selon le secteur et la matière première concernés, nous avons un impact très variable sur l’environnement et les populations, dans les régions de production. Dans notre analyse de matérialité, les matières premières et les matériaux ont donc été identifiés comme un thème essentiel pour nous.
C’est dans notre cœur de métier, autrement dit dans la production et la distribution de denrées alimentaires, que nous avons le plus grand impact direct sur l’environnement, raison pour laquelle nous nous employons, dans un premier temps, à instaurer la transparence au niveau de nos matières premières agricoles.
Pour l’achat de ces dernières, nous souhaitons, chaque fois que possible, réduire à un minimum les effets délétères de nos activités. Nous avons donc recours, pour tous nos grands groupes de produits, à des «stratégies pour les matières premières». chacune d’entre elles comprend une analyse précise de notre impact, des exigences minimales claires, mais aussi des critères de valeur. Ce faisant, il importe de tenir compte de tous les facteurs liés à l’achat de matières premières, car l’impact de ce dernier sur l’environnement et sur les personnes peut varier fortement selon le pays d’origine et les pratiques de production.
Par ces stratégies, nous obligeons l’ensemble de nos acheteurs et acheteuses du commerce de détail des coopératives et de Migros Industrie à poser des exigences concrètes concernant les matières premières, pour toutes leurs décisions en matière d’assortiment.
Le rapport annuel de développement durable du groupe reprend la totalité de ses objectifs stratégiques de développement durable.
Chaque Suisse consomme en moyenne environ 180 œufs par an, dont les trois quarts sous forme d’œufs en coquille et le reste sous forme de produits transformés. Une telle quantité d’œufs requiert environ 3,6 millions de poules pondeuses. La majeure partie provient de la production indigène (79% pour les œufs et 69% pour les ovoproduits). Mais pour couvrir l’ensemble de ses besoins, l’économie suisse, tout comme Migros, est tributaire des importations en provenance d’Europe.
Dans l’alimentation, les œufs et les ovoproduits sont considérés comme une bonne source de protéines, de vitamines (comme les vitamines A, D, E et B12) et de minéraux (comme le fer et le zinc). Ils favorisent une alimentation équilibrée. Cependant, la production d’œufs pose divers défis pour l’humain et l’environnement.
Conditions de travail dans la production: dans l’agriculture suisse, elles sont bien réglementées. Afin d’améliorer la protection sociale des femmes dans l’agriculture, la Confédération a initié en 2021 la «Stratégie Égalité 2023» et défini ses propres mesures. Pour le personnel extrafamilial, dans l’agriculture suisse, des salaires indicatifs sont publiés chaque année par l’Union suisse des paysans, l’Union suisse des paysannes et des femmes rurales et la Communauté de travail des Associations professionnelles d’employé-es agricoles (ABLA). Dans les autres pays européens, en revanche, les conditions de travail dans les exploitations agricoles peuvent être moins bonnes que celles imposées en Suisse; par exemple en ce qui concerne les horaires de travail ou les prestations sociales.
Un autre sujet de préoccupation, dans une exploitation de poules pondeuses, est la santé des employé-es: les éleveurs et éleveuses de volailles sont exposé-es à la poussière et à l’ammoniaque, ainsi qu’à des agents pathogènes potentiels, pouvant être transmis de l’animal à l’humain dans les poulaillers.
Eau et biodiversité: la production d’œufs nécessite des surfaces agricoles pour les poulaillers (y compris les parcours) et la culture d’aliments pour les poules. Ceci peut entraîner un changement d’affectation des sols, l’une des principales causes de la perte de biodiversité. La culture de céréales, de soja et d’autres composants de l’alimentation des poules pondeuses nécessite des terres, de l’eau, des engrais et des pesticides. En outre, la quantité d’aliments pour poules étant insuffisante en Suisse, notre pays doit en importer des concentrés, ce qui peut contribuer à la déforestation et à d’autres impacts environnementaux.
Climat et énergie: dans la production d’aliments pour les poules, l’importation de soja a un fort impact sur les émissions de gaz à effet de serre. De plus, les fientes de poules produisent de l’ammoniaque (NH₃), qui peut s’échapper dans l’air. Or, une concentration élevée d’ammoniaque peut non seulement affecter la qualité de l’air dans le poulailler, mais aussi polluer l’air environnant. Dans certaines conditions, l’ammoniaque (NH₃) se transforme en protoxyde d’azote (N₂O), un gaz à effet de serre dont l’impact sur le climat est environ 300 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone (CO₂).
Dans les élevages de poules pondeuses, l’éclairage, le chauffage, la ventilation et le fonctionnement des machines nécessitent de l’électricité en quantité variable, selon le mode d’élevage (conventionnel, en plein air ou biologique) et la technologie utilisés.
Sur nos propres ovoproduits, nous indiquons de manière transparente l’impact environnemental de la production grâce au M-Check Compatibilité climatique.
Avec quelque 530 millions d’œufs en coquille et ovoproduits vendus chaque année, Migros Industrie a une grande influence sur le secteur de la production d’œufs. Nous achetons essentiellement des œufs en coquille d’origine suisse, issus d’élevages en plein air respectant les directives d’IP-Suisse ou d’élevages bio. Pour les œufs en coquille importés, les programmes d’élevage en plein air constituent le standard minimum. Pour nos œufs, nous indiquons en toute transparence, grâce au M-Check Bien-être animal, à quel point l’élevage respecte les besoins des poules pondeuses. Pour les ovoproduits à forte teneur en œufs, les prescriptions relatives à l’élevage en plein air sont également applicables.
Bien-être animal: grâce aux programmes «Systèmes de stabulation particulièrement respectueux des animaux» (SST) et «Sorties régulières en plein air» (SRPA), il n’existe en Suisse pratiquement que des modes d’élevage respectueux des animaux. La plupart des poules pondeuses suisses ont un accès quotidien au pâturage (part de SRPA en 2021: 85,5%) et presque toutes vivent dans des élevages respectueux des animaux (part de SST en 2021: 93,4%).
Il existe également de bons programmes pour les œufs importés d’Europe, comme la norme KAT Élevage en plein air. Mais à côté de ces programmes mis en place par l’UE, il existe aussi des formes de production appliquant des normes peu élevées de bien-être animal. Les poules pondeuses peuvent par exemple être élevées dans des cages dites «aménagées», qui ne leur laissent que très peu de liberté de mouvement. De plus, contrairement à la Suisse, l’UE ne connaît pas de règlement limitant les effectifs. Par ailleurs, la santé animale de nombreuses poules pondeuses est affectée par une sélection intensive uniquement axée sur la performance de ponte, ce qui peut occasionner des maladies. Dans la production d’œufs se pose aussi l’épineuse question des poussins mâles. Comme ils ne pondent pas et ne fournissent pas assez de viande pour être engraissés, ils sont sacrifiés en masse: trois millions de poussins sont ainsi tués chaque année en Suisse après leur éclosion.
Sur nos œufs, nous indiquons en toute transparence, grâce au M-Check Bien-être animal, à quel point l’élevage respecte les besoins des poules pondeuses.
Tous les œufs en coquille suisses proviennent d’ores et déjà d’élevages en plein air respectant les directives d’IP-Suisse.
Notre collaboration à long terme avec IP-Suisse nous permet de payer aux producteurs et productrices des suppléments de prix équitables pour les prestations supplémentaires offertes en matière de bien-être animal, de biodiversité, de protection du climat et d’efficacité des ressources. Conformément aux «exigences du groupe Migros», toutes ses entreprises s’interdisent d’importer des œufs de poules élevées en batterie. Pour les supermarchés et hypermarchés Migros, les œufs et produits importés contenant une forte proportion d’œufs doivent au minimum répondre à la norme KAT Élevage en plein air. Ces œufs sont importés d’Europe et la norme garantit que les poules ont un accès quotidien au pâturage et que leurs élevages sont régulièrement contrôlés.
Nous soutenons par ailleurs la solution de branche visant à l’abandon de l’abattage des poussins mâles. Dans la production d’œufs, l’abattage des poussins mâles ne sera plus autorisé en Suisse à partir de 2026. Pour les œufs importés selon la norme KAT, cette règle s’applique déjà depuis 2024.
Avec le soutien du M-Fonds pour le climat, nous achetons tout notre soja fourrager pour poules pondeuses en Europe, depuis mi-2022. Cette démarche favorise le maintien de la biodiversité dans les exploitations et la réappropriation des zones sensibles par la végétation naturelle. De plus, les exploitations certifiées appliquent de bonnes pratiques agricoles et recourent lorsque c’est possible à des systèmes de conservation de la nature. Il n’est procédé à aucune déforestation pour augmenter les surfaces cultivées, le soja ne fait pas l’objet de monoculture et les distances de son transport sont nettement diminuées.
Directives pour améliorer le bien-être animal
Stratégie Climat et énergie
Normes sociales
Normes environnementales
Le commerce international de poisson et de fruits de mer est un domaine complexe, qui compte une multitude d’acteurs et d’actrices et s’appuie sur des chaînes d’approvisionnement parfois elles aussi très complexes. En Suisse, plus de 90% du poisson et des fruits de mer sont importés.
L’industrie de la pêche et de l’aquaculture est créatrice d’emplois et peut renforcer l’économie de nombreux pays. Le poisson et les fruits de mer sont également d’importantes sources de protéines, qui jouent un rôle important dans la sécurité alimentaire des localités côtières. Cependant, l’industrie de la pêche pose divers défis à l’humain et à l’environnement.
Espèces sauvages: la surpêche est l’une des plus grandes menaces pesant sur la biodiversité et l’équilibre écologique des mers et des lacs. Elle provoque la diminution des stocks de poisson et la perte d’autres espèces marines. Dans le cas des espèces sauvages, seules de rares méthodes de pêche, comme la pêche à la ligne manuelle, sont sélectives et respectueuses. La plupart des autres méthodes de pêche, comme le chalutage de fond, nuisent aux habitats et aux écosystèmes. De plus, elles entraînent de nombreuses prises accidentelles, c’est-à-dire la capture d’autres espèces, de juvéniles ou d’espèces protégées. La plupart de ces prises sont rejetées mortes à la mer. La surexploitation des stocks de poissons ainsi que la pêche industrielle menacent également les moyens de subsistance des communautés côtières, qui dépendent fortement de la pêche. L’augmentation du commerce des produits issus de la pêche industrielle entraîne une marginalisation des petites pêcheries, pouvant occasionner pauvreté, insécurité alimentaire et conflits sociaux au niveau local. Une autre conséquence de la pêche d’espèces sauvages est la pollution des mers du fait de la perte de filets et d’équipements, de la présence de déchets plastiques et des émissions de gaz à effet de serre des bateaux de pêche.
Aquaculture (élevage): qu’il s’agisse de pollution des eaux par les restes d’aliments et les produits chimiques, de rejet de déchets, de transmission de maladies aux poissons sauvages, de surexploitation de l’eau, de salinisation des sources d’eau douce ou bien encore de perte de diversité génétique, l’élevage de poissons présente des risques réels et potentiels pour l’environnement. En conséquence, les écosystèmes ne peuvent plus s’adapter aux maladies et aux changements environnementaux. Les aliments destinés à l’aquaculture peuvent eux aussi poser des problèmes environnementaux, par exemple s’ils sont composés de farine et d’huile de poisson provenant de stocks sauvages surexploités, ou de plantes terrestres comme le soja, ce qui peut peut contribuer à la déforestation.
Bien-être animal: le bien-être des poissons et des fruits de mer est un sujet complexe. Dans ce domaine peu réglementé, il dépend fortement de l’espèce considérée, de la méthode de production et des conditions de capture et d’élevage.
Conditions de travail et droits humains: dans l’industrie de la pêche, les conditions de travail sont parfois précaires. Exploitation, insécurité et violation des droits humains (comme l’esclavage, le travail forcé et la traite des humains) y sont de réels problèmes, en particulier sur les navires de pêche en haute mer et dans les régions peu réglementées. Le manque de transparence et de traçabilité, ainsi que la corruption au sein de la chaîne d’approvisionnement, aggravent encore les difficultés.
Pour relever ces défis, le groupe Migros poursuit la vision suivante: ne vendre, au sein du groupe Migros, que du poisson et des fruits de mer pêchés et produits de manière à préserver durablement les stocks sauvages et les écosystèmes, tout en veillant à des conditions de travail socialement acceptables d’un bout à l’autre de la chaîne d’approvisionnement.
Le fait que l’approvisionnement en poisson et fruits de mer provienne de sources responsables est donc une des «exigences du groupe Migros», imposées à toutes ses entreprises.
LAfin d’améliorer constamment le niveau de notre assortiment, du point de vue du développement durable, nous nous sommes fixé des objectifs ambitieux, dont la réalisation est contrôlée périodiquement. Les résultats de nos efforts pour garantir un assortiment de poisson responsable sont publiés en détail par l’Ocean Disclosure Project:
Ocean Disclosure Project Profil du groupe Migros
Ocean Disclosure Project Profil de Migros Supermarché
Nous avons inscrit dans notre directive en matière d’approvisionnement l’obligation pour le groupe Migros de faire exclusivement commerce de poisson et de fruits de mer provenant de pêcheries et d’élevages écologiquement responsables. Pour mettre en œuvre cette exigence, nous veillons à ce que toutes les pêcheries et tous les élevages collaborant avec le groupe Migros soient évalués selon les mêmes critères, que ce soit pour des produits conventionnels ou certifiés. Pour ce faire, nous avons développé le M-Check Poisson issu de sources responsables en collaboration avec notre partenaire indépendant Sustainable Fisheries Partnership (SFP). Le SFP travaille selon des principes scientifiques, s’appuie sur des sources scientifiques et accorde une grande importance à la transparence. Tous les critères d’évaluation, leur pondération, les données utilisées ainsi que les évaluations proprement dites peuvent être consultés sur le site web FishSource. Apposée à même notre produit, l’évaluation M-Check est directement visible par nos clients et clientes.
Le groupe Migros ne vend que des produits auxquels le M-Check dédié au poisson et aux fruits de mer provenant de sources responsables a décerné au moins deux étoiles. On ne trouve donc nulle part dans le groupe Migros de marchandise porteuse d’une seule étoile.
Le SFP actualise en permanence les données servant à l’établissement du M-Check et nous informe des changements, afin que le score puisse être mis à jour en conséquence. L’évolution des stocks de poisson et les autres changements pertinents sont pris en compte dans le cadre d’une révision annuelle des assortiments. Si un produit ne se voit plus attribuer qu’une étoile dans M-Check, les commandes déjà passées pourront encore être écoulées, mais l’article devra ensuite être remplacé ou complètement déréférencé.
Outre le SFP, nous travaillons avec d’autres partenaires, comme l’International Pole and Line Foundation (IPNLF) ou Community Catch. En savoir plus sur nos coopérations.
Au sein du groupe Migros, l’aspect social du développement durable est couvert par la collaboration avec l’initiative amfori BSCI ainsi que par une auto-déclaration des fournisseurs et fournisseuses de poisson sauvage. En savoir plus sur nos standards sociaux.
L’achat et la vente de poisson ou de fruits de mer appartenant à des espèces menacées, selon l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), est interdite. Par ailleurs, conformément à l’ordonnance sur les importations de poisson, nous ne vendons pas non plus de poisson ni de fruits de mer provenant de captures illégales, non documentées ou non contrôlées.
Nous refusons en outre catégoriquement de faire commerce des espèces menacées suivantes:
toutes les espèces de requin et produits à base de requin,
les tortues de mer et produits à base de tortue de mer,
les mammifères marins de toutes espèces et produits à base de mammifères marins,
les esturgeons sauvages et produits à base d’esturgeon sauvage,
les raies et poissons-scies de toutes espèces et produits à base de raie ou de poisson-scie,
anguilles,
poulpes, seiches et calmars issus de l’aquaculture.
Des exigences complémentaires s’appliquent aux groupes de produits suivants, car leur achat est lié à des risques accrus:
Céphalopodes: toutes les chaînes d’approvisionnement doivent être communiquées de manière détaillée et transparente par nos fournisseurs. Nos fournisseurs (de même que les entreprises importatrices de l’UE impliquées) participent activement aux tables rondes de l’industrie concernant les améliorations dans le secteur. Nous effectuons des contrôles aléatoires périodiques afin de vérifier les informations fournies et d’identifier les éventuels risques pour les réduire au moyen de mesures ciblées.
Pour les supermarchés, les Restaurants et les Take Away Migros ainsi que Denner, des critères plus stricts que ceux mentionnés ci-dessus sont appliqués; ces entreprises s’appuient en outre sur le guide du poisson du WWF( en libre accès) et s’efforcent d’éviter les origines placées dans la catégorie rouge («À éviter»).
Avec une consommation d’environ 51 kg par personne et par an, la consommation de viande de la population suisse est nettement supérieure à la moyenne mondiale (environ 28 kg). Ces dernières années, la demande est toutefois restée constante et la part de viande indigène (82%) n’a guère évolué. La viande est une source importante de nutriments tels que les protéines, les vitamines et les minéraux et peut contribuer, en quantité raisonnable, à une alimentation équilibrée. De plus, l’industrie de la viande crée des emplois et participe au développement économique. Cependant, la production de viande pose divers défis à l’humain et à l’environnement.
Conditions de travail et droits humains: dans l’industrie de la viande, le travail peut être physiquement très éprouvant, et l’utilisation d’outils et de machines tranchants, le contact avec les animaux et l’utilisation de produits chimiques augmentent les risques pour la santé et la sécurité. Dans de nombreuses régions du monde, la filière est confrontée à des conditions de travail précaires et à des salaires insuffisants. Une part importante des employé-es ne bénéficient pas d’une couverture adéquate et n’ont que peu d’influence sur leurs conditions de travail. En outre, beaucoup n’ont pas un accès suffisant aux droits sociaux (p. ex. assurance maladie) ou aux syndicats.
Climat et énergie: l’élevage de bétail, et en particulier de bovins, génère une quantité importante de gaz à effet de serre à fort impact (méthane), contribuant ainsi au changement climatique. Le défrichement des forêts pour créer des pâturages et des cultures fourragères, ainsi que l’utilisation d’engrais, libèrent également des gaz à effet de serre. Et la production de viande, qui comprend le fonctionnement des étables, la réfrigération, le transport et la transformation, nécessite de grandes quantités d’énergie.
Eau et biodiversité: la production de viande nécessite de vastes pâturages et des zones dédiées à la culture d’aliments pour animaux (comme le soja), causes potentielles de déforestation. Ce qui libère de grandes quantités de carbone stocké et réduit les réservoirs de carbone mondiaux. De plus, la culture d’aliments pour animaux entre en concurrence avec celle des aliments destinés aux humains. Les systèmes d’élevage intensif peuvent entraîner une érosion des sols, en particulier dans les zones où de vastes troupeaux sont élevés dans un espace limité. Le surpâturage et l’accumulation d’excréments d’animaux peuvent épuiser les sols et réduire leur fertilité.
L’élevage intensif pèse sur les ressources aquatiques à plusieurs niveaux: d’une part, il consomme beaucoup d’eau pour l’irrigation des pâturages et la culture des aliments pour animaux; d’autre part, il la pollue par l’utilisation d’engrais et l’élimination des déjections animales. Il peut en résulter une surfertilisation des sols et des eaux, et donc une baisse de la qualité de l’eau couplée à une altération des écosystèmes.
Bien-être animal: l’élevage intensif peut s’accompagner de souffrance animale et de violation des droits des animaux. Les critères pertinents sont ici le type d’élevage, la santé des animaux, le transport et la méthode d’abattage.
Santé des consommateurs et consommatrices: des études ont montré qu’une consommation excessive de viande peut augmenter le risque de maladies cardio-vasculaires, d’obésité et de certaines formes de cancer. En outre, l’utilisation d’antibiotiques dans l’élevage peut favoriser l’apparition de bactéries résistantes aux antibiotiques.
En Suisse, le groupe Micarna, une entreprise de Migros Industrie, abat chaque année environ 65 000 bovins, 33 000 veaux, 634 000 porcs, 7900 agneaux et 35 millions de poulets de chair. Nous avons conscience de notre responsabilité dans ce domaine et utilisons des stratégies concrètes, d’un bout à l’autre de la chaîne de création de valeur, pour réduire l’impact de nos activités sur l’humain et l’environnement.
Dans le cadre de nos objectifs climatiques, nous avons pris l’engagement de réduire les émissions de gaz à effet de serre tant dans nos propres exploitations que dans la production agricole.
Depuis 2016, le groupe Micarna nourrit les poulets Optigal exclusivement avec du soja européen, ce qui permet de réduire l’impact de leur alimentation sur le climat et la biodiversité: il n’est procédé à aucune déforestation pour augmenter les surfaces cultivées; le soja ne fait pas l’objet de monoculture et lors de son transport, les distances sont nettement diminuées.
Afin que l’activité de notre industrie porte le moins possible atteinte à l’environnement, toutes les entreprises de Migros Industrie sont certifiées ISO 14001 et ont donc mis en place un système professionnel de gestion de l’environnement.
Concernant la viande de volaille, Micarna dispose de sa propre chaîne d’approvisionnement intégrée pour les poulets de chair, incluant l’abattage, ce qui permet de mettre en œuvre divers projets de développement durable: halles d’engraissement des poulets sans émissions d’énergie fossile, construction d’un nouvel abattoir avec système d’étourdissement respectueux et utilisation efficace des ressources et de l’énergie.
Pour les bovins, les porcs, les agneaux et les lapins suisses, nous travaillons en étroite collaboration avec des partenaires tels que IP-Suisse ou Bio Suisse qui garantissent la mise en œuvre de normes de bien-être animal (mise en œuvre faisant l’objet de contrôles) ainsi que l’application de directives pour la biodiversité, la réduction de l’azote et la protection du climat. Des programmes aux normes de bien-être animal particulièrement élevées sont en outre encouragés, tels les labels suisses Porc de prairie ou Swiss Black Angus.
Pour notre viande d’importation (bœuf, porc, cheval, lapin et agneau), nous avons défini dans les «stratégies pour les matières premières» Migros des exigences minimales et dans certains programmes, nous avons également imposé aux fournisseurs et fournisseuses des critères de valeur ajoutée. À cet égard, le bien-être des animaux et les conditions écologiques dans les pays d’origine sont pris en compte.
En Suisse, les collaborateurs et collaboratrices du groupe Micarna sont soumis à la CCNT Migros.
Les conditions de travail sont plus difficiles à contrôler à l’étranger. Le respect des normes sociales y est mis en œuvre via l’initiative amfori BSCI. En savoir plus sur notre engagement en faveur de normes sociales élevées.
Outre nos propres principes d’approvisionnement, nous faisons appel à l’esprit de responsabilité de notre clientèle pour réduire l’impact global de la consommation de viande. C’est pourquoi nous indiquons en toute transparence, à l’aide du M-Check, sur nos propres produits carnés, le niveau de bien-être animal et l’impact sur le climat.
Migros recommande à sa clientèle d’avoir une approche responsable de la consommation de viande. En outre, Migros encourage activement le développement, la production et la vente de substituts de viande véganes. Par l’extension constante de l’assortiment V-Love, Migros assume sa responsabilité en matière de diversification des sources de protéines.
Migros fait en outre œuvre de pionnière avec son engagement dans le domaine de la viande cultivée, puisqu’avec Aleph Farm, elle collabore au développement et à la commercialisation de la viande cultivée.
Stratégie Climat & énergie
Stratégie de l'assortiment & Services
Bien-être animal
Éléments importants d’une alimentation saine, les fruits et légumes fournissent non seulement des vitamines, des minéraux et des fibres, mais aussi des substances végétales secondaires qui peuvent protéger contre diverses maladies.
Grâce à sa diversité géographique et à ses saisons bien marquées, la Suisse cultive de nombreuses variétés de fruits et de légumes. Notre pays attache une grande importance à la qualité de ses produits agricoles. De nombreux producteurs et productrices y pratiquent l’agriculture durable et appliquent des normes strictes en matière d’utilisation de pesticides et d’engrais. Malgré cette production locale, la Suisse doit cependant importer de nombreux fruits et légumes supplémentaires, afin de couvrir les besoins de sa population tout au long de l’année. L’impact de la production de fruits et de légumes sur l’humain et l’environnement dépend du produit et de la région de production.
Conditions de travail dans les pays producteurs: la culture des fruits et légumes nécessite encore beaucoup de travail manuel – ce qui attire une main d’œuvre non qualifiée et souvent vulnérable, comme les migrant-es. Bas salaires ou exposition à des risques pour la santé sont alors fréquents (p. ex utilisation de produits phytosanitaires sans équipement de protection approprié).
Eau et biodiversité: les fruits et légumes sont souvent cultivés en monoculture. Or, cette dernière offre peu d’habitats pour d’autres plantes et animaux et constitue plus généralement une menace pour la biodiversité. L’utilisation de pesticides pour lutter contre les parasites augmente encore la pression sur la biodiversité. L’épandage d’engrais dans les champs peut entraîner le lessivage des nutriments et leur pénétration dans les nappes phréatiques, ce qui peut contribuer à la surfertilisation des eaux et à l’acidification des sols. La culture des fruits et légumes a souvent lieu dans des zones manquant d’eau. Cette pénurie peut entraîner des pertes de récolte et de qualité, ainsi qu’une augmentation des coûts. De plus, la population locale peut pâtir de la situation si l’approvisionnement en eau est entravé ou si celle-ci est polluée (p. ex. du fait de l’utilisation de produits phytosanitaires).
Climat et énergie: l’origine, la saison et le mode de production des fruits et légumes ont un fort impact sur leur bilan climatique et varient considérablement d’une variété à l’autre. En règle générale, les fruits et légumes ont une empreinte climatique plus faible que la plupart des produits d’origine animale, sauf s’ils sont transportés par avion ou, dans le cas des légumes, s’ils sont cultivés dans des serres chauffées à l’aide de combustibles fossiles. Ce sont dans tous les cas les produits saisonniers qui ont l’empreinte climatique la plus faible. En plus d’éviter les transports aériens, il convient de veiller à choisir des produits aux trajets routiers aussi courts que possible.
Gaspillage alimentaire: les fluctuations du rendement des récoltes, l’aspect des produits, la normalisation des tailles et des formes et les exigences élevées de la clientèle en matière de qualité sont quelques-uns des facteurs du gaspillage alimentaire dans la production et la vente. Ces pertes nuisent à l’environnement, à l’économie et à la sécurité alimentaire mondiale.
Nous avons conscience des effets négatifs potentiels de nos activités commerciales et prenons différentes mesures pour les réduire à un minimum. Afin de garantir une pratique agricole responsable et des conditions de travail appropriées, les exigences minimales suivantes s’appliquent à l’ensemble du groupe Migros:
Concernant les produits frais importés, le groupe Migros achète tous ses fruits, légumes, pommes de terre, fleurs et plantes auprès de producteurs et productrices certifié-es GlobalGAP. Pour les produits frais en provenance de Suisse, il exige le standard de production SwissGAP.
Les fruits, légumes et pommes de terre importés entrant dans la composition de produits du groupe Migros sous une forme transformée doivent satisfaire au minimum à la norme GlobalGAP Crops for Processing.
Concernant les fruits, légumes, pommes de terre et herbes fraîches provenant de pays classés comme étant à risque moyen par les indicateurs de la gouvernance mondiale (World Governance Indicators ou WGI) – comme l’Espagne ou l’Italie – le groupe Migros s’approvisionne auprès de producteurs et productrices contrôlé-es par le GRASP, un module complémentaire de GlobalGAP qui évalue les conditions de travail dans les exploitations agricoles.
Tant pour la culture que pour la transformation, l’ensemble des fournisseurs et fournisseuses doivent respecter les exigences sociales minimales définies par le code de conduite amfori BSCI ou des normes sociales équivalentes.
En savoir plus sur GlobalGAP et GlobalGAP GRASP.
Dans le commerce de détail par le canal des coopératives, nous allons encore plus loin et nous approvisionnons chaque fois que possible en fruits et légumes de Suisse. Ainsi, plus de 90% des pommes vendues dans les supermarchés Migros proviennent de notre pays. Pour offrir à notre clientèle un choix varié tout au long de l’année, nous sommes également tributaires d’importations de l’étranger. La majeure partie d’entre elles provient d’Amérique du Sud (bananes), d’Espagne et d’Italie.
Afin de limiter autant que possible l’impact de nos activités au niveau des cultures, nous avons adopté une approche basée sur les risques. Dans un premier temps, nous identifions les principaux risques pour l’humain et l’environnement dans nos chaînes d’approvisionnement, au moyen d’analyses dites de «points chauds». Ces risques varient selon le produit, le pays d’origine et les méthodes de production. Concernant les produits présentant les risques les plus élevés, nous achetons une marchandise certifiée, produite selon des normes allant au-delà de nos exigences minimales. Selon le produit, il s’agira par exemple de labels comme IP-Suisse, Rainforest Alliance ou bio.
En outre, pour les groupes de produits particulièrement critiques (p. ex. les fruits à pépins suisses, les fraises d’Espagne), nous misons également sur nos propres projets de production durable. En collaboration avec nos producteurs et productrices, nous élaborons des exigences précises en matière de production et les soutenons dans leur mise en œuvre. L’application des exigences définies est régulièrement vérifiée avec l’aide d’organismes de contrôle externes. Les projets sont accompagnés par des expert-es externes. Pour d’autres groupes de produits critiques, nous soutenons des projets partenaires, comme le projet du WWF pour une culture bananière plus responsable.
Afin de réduire encore l’impact sur le climat – pourtant plutôt faible – des fruits et légumes, les transports aériens seront progressivement diminués selon une trajectoire de réduction définie. À l’horizon 2025, les serres seront chauffées sans énergie fossile. À noter, les produits importés par avion ne représentent plus aujourd’hui qu’environ 1% de l’offre de fruits et légumes dans les supermarchés Migros.
Normes environnementales
Normes sociales
Stratégie Assortiment & services
Les céréales et les produits céréaliers constituent la principale base alimentaire des humains et des animaux dans le monde. Contenant très peu de matières grasses, ils sont également riches en acides gras essentiels. En Suisse, quelque 140 000 hectares sont utilisés pour la culture des céréales panifiables et fourragères, ce qui correspond à environ 14% de la surface agricole utile. En Suisse, la majeure partie des céréales panifiables transformées en farine est issue de la production locale. L’impact sur l’humain et l’environnement n’est pas le même en Suisse et à l’étranger.
Eau et biodiversité: la culture intensive des céréales peut entraîner une érosion et une dégradation des sols, en particulier si les pratiques agricoles ne sont pas durables. La perte de sols fertiles nuit au développement durable de l’agriculture à long terme. La culture des céréales peut favoriser la déforestation, la destruction des habitats et la perte de biodiversité, si elle est pratiquée au détriment des écosystèmes naturels. L’utilisation d’engrais et de pesticides peut également occasionner une pollution des ressources en eau et une dégradation de la biodiversité, ainsi que des risques pour la santé humaine. La culture des céréales nécessite des quantités d’eau considérables, en particulier dans le cadre des pratiques d’irrigation, ce qui peut entraîner un stress hydrique dans les régions où la disponibilité en eau est limitée.
Climat et énergie: les activités agricoles liées à la culture des céréales peuvent être sources d’émission de gaz à effet de serre, que ce soit par l’utilisation d’engrais, la production de produits phytosanitaires ou l’utilisation de machines.
Conditions de travail et droits humains: la culture moderne et industrialisée des céréales peut impliquer un travail intensif, en particulier pendant la période de récolte. Il en résulte une importante charge de travail et des conditions de travail précaires pour la main-d’œuvre agricole. Dans la culture selon les normes IP-Suisse, ou la culture bio, les normes sociales sont respectées et constamment améliorées.
La culture de céréales à grande échelle peut entraîner des conflits fonciers et des problèmes d’utilisation des terres, en particulier lorsque de grandes entreprises les acquièrent pour les cultiver et en chassent les communautés locales.
Migros Industrie transforme chaque année environ 120 000 tonnes de céréales suisses. 98% de la farine transformée provient de Suisse et porte une certification. Pour certains produits spéciaux (p. ex. le blé dur), nous devons recourir à des importations, car ils ne peuvent pas être cultivés en Suisse ou n’ont pas la qualité requise.
Depuis 25 ans, nous entretenons un partenariat étroit avec IP-Suisse et continuons à nous développer ensemble afin de répondre aux exigences élevées de notre clientèle en matière de développement durable et de protection de l’environnement, concernant les produits de boulangerie. IP-Suisse s’abstient de toute utilisation d’insecticides, de fongicides et de raccourcisseurs de tige dans la culture des céréales. L’objectif ici est également de ne plus utiliser d’herbicides à l’horizon 2024, de sorte que notre blé sera à l’avenir issu à 100% d’une culture sans pesticides, comme c’est déjà le cas pour 6% de nos céréales.
Dans une prochaine étape, l’accent sera mis sur l’agriculture régénérative, qui vise à améliorer la qualité des sols, à lutter contre le changement climatique et à garantir la sécurité alimentaire. Cependant, pour atteindre ces objectifs, nous devons d’abord définir la notion d’agriculture régénérative dans le contexte suisse, et la façon de la mettre en œuvre et de mesurer son impact sur l’humain et l’environnement. Nous voulons emprunter cette voie en collaboration avec nos partenaires et développer, avec des institutions de recherche, des solutions innovantes basées sur des connaissances scientifiques. Nous avons la conviction qu’avec IP-Suisse, nous prenons d’ores et déjà en compte de nombreux aspects de l’agriculture régénérative et que nous pourrons continuer à les améliorer.
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Le café est une matière première importante, qui s’échange en grandes quantités et pour des montants élevés dans le monde entier. Déjà forte, la demande mondiale de café ne cesse de croître. Ses principaux consommateurs sont l’Europe et les États-Unis. 70% du café mondial provient de quatre pays: le Brésil, le Vietnam, la Colombie et l’Indonésie. Il est principalement cultivé par de petites exploitations familiales sur des surfaces souvent très réduites, inférieures à 10 hectares. Dans ces pays, la culture du café est une source de revenus essentielle, et souvent même l’unique source de revenu, pour des millions de personnes. La production de café se caractérise par un travail manuel intensif et peu ou pas d’utilisation de machines ni d’équipements modernes (à l’exception du Brésil). Les chaînes d’approvisionnement conventionnelles impliquent une multitude d’acteurs et d’actrices, parmi lesquels les fournisseurs et fournisseuses des exploitations agricoles, les caféiculteurs et caféicultrices, divers-es intermédiaires, l’industrie alimentaire et les détaillant-es. Ces chaînes d’approvisionnement complexes rendent difficile la traçabilité du café.
Dans le commerce du café, les inégalités se manifestent clairement dans la répartition des revenus, qui se fait principalement en faveur des négociant-es en café vert, des grandes marques internationales et des marques propres des détaillant-es. Ces acteurs et actrices contrôlent la majeure partie de la chaîne de création de valeur, ce qui leur permet d’engranger des bénéfices considérables. Les producteurs et productrices de café ne reçoivent qu’une faible part du prix final du café, ce qui contribue à la pauvreté et entraîne des inégalités considérables, au sein du secteur.
Particulièrement répandue chez les petit-es caféiculteurs et caféicultrices, la pauvreté est accentuée par la fluctuation des prix du café, la connaissance limitée du marché, l’accès insuffisant aux options de financement et la hausse des coûts de production. Beaucoup se voient contraint-es de s’endetter pour couvrir leurs besoins de base et tombent ainsi dans le «piège de la pauvreté».
Dans ce contexte, l’importance pour ces producteurs et productrices de café de bénéficier d’un revenu digne est de plus en plus fréquemment soulignée, et cette revendication encouragée. Ce revenu doit non seulement couvrir les besoins de base tels que la nourriture, l’eau et le logement, mais aussi les dépenses liées à l’éducation, aux soins médicaux, au transport et à l’habillement, ainsi qu’une réserve pour les situations d’urgence.
Avec le temps, la productivité des caféiers baisse en raison des maladies, des attaques de parasites, de l’obsolescence ou des dommages infligés à l’environnement. Pour l’améliorer, il faut constamment les remplacer par des plants jeunes et plus résilients. Or dans ce domaine, les possibilités financières des producteurs et productrices de café sont limitées, leur accès au financement restreint et la main-d’œuvre insuffisante, ce qui accentue le problème.
Dans le secteur du café, le risque de travail des enfants est de modéré à élevé, selon le pays producteur. Il augmente dans les endroits où il est difficile de trouver de la main-d’œuvre ou de faire face à l’augmentation du salaire des ouvriers et ouvrières agricoles. Parallèlement, les producteurs et productrices de café souffrent de mauvaises conditions de travail et d’un accès limité aux mesures sanitaires, ce qui peut entraîner des maladies respiratoires et d’autres problèmes de santé.
En ce qui concerne l’égalité des sexes, il apparaît que les femmes effectuent la majeure partie du travail, mais qu’elles sont souvent moins bien payées. Il est également rare qu’elles possèdent des terres, ce qui renforce encore les inégalités existantes dans le secteur. Tous ces défis soulignent la nécessité de rendre l’économie mondiale du café plus équitable et plus durable.
L’extension historique de la culture du café et la modernisation des exploitations ont encore aujourd’hui de graves conséquences écologiques. Dans le cadre de ce développement, l’abattage des arbres pourvoyeurs d’ombre entraîne une perte de services écosystémiques et contribue à la déforestation ainsi qu’à l’extension des monocultures. Tout ceci nuit non seulement à la biodiversité, mais également à la stabilité et à la résilience des écosystèmes concernés.
Dans certaines chaînes d’approvisionnement du café, l’utilisation accrue d’engrais et de produits phytosanitaires, pour augmenter le rendement et lutter contre les maladies, peut avoir un impact considérable sur la qualité des sols et de l’eau. En outre, l’accumulation de produits chimiques peut perturber les équilibres écologiques et mettre en péril les moyens de subsistance des communautés, dans les zones de production.
Par ailleurs, la déforestation, la conversion des terres et, dans certains cas, l’utilisation d’engrais sont source d’émissions élevées de gaz à effet de serre dans la culture du café. Ces émissions contribuent à leur tour au changement climatique et aggravent l’impact environnemental de la production de café.
Souvent, les pays ou a lieu la culture du café souffrent déjà des effets tangibles du changement climatique. Ces régions sont de plus en plus touchées par des phénomènes météorologiques extrêmes, ce qui menace encore plus la production et affecte les moyens de subsistance des communautés locales.
Du fait du changement climatique, on s’attend à ce qu’une part considérable des terres utilisées pour la culture du café deviennent impropres à cette activité d’ici 2050, un phénomène qui concerne en particulier la culture du café arabica.
L’importance accordée à la conservation des forêts et à la réduction des émissions, dans l’agenda politique mondial, croît également de façon visible dans le secteur du café, ce qui favorise la mise en œuvre de nombreuses mesures aux niveaux public et privé.
Par la production et la vente de produits à base de café, nous avons une grande influence sur l’impact environnemental de la chaîne d’approvisionnement du café. 95% des produits à base de café vendus dans les supermarchés Migros sont achetés par notre propre industrie. Nous avons donc une grande responsabilité: relever les défis au sein de la chaîne d’approvisionnement du café et encourager plus fortement les opportunités existantes de produire du café durable.
Nous nous engageons à faire preuve de transparence d’un bout à l’autre de notre chaîne d’approvisionnement, au moyen de certifications indépendantes et dignes de confiance, telles que Rainforest Alliance, Fairtrade Max Havelaar ou Bio. Plus de 90% du café des marques Migros est certifié et nous nous employons à augmenter encore ce pourcentage. Des visites régulières dans les pays de production, des échanges étroits avec les partenaires de la chaîne d’approvisionnement et une collaboration avec les organisations indépendantes nous permettent de mieux comprendre la situation des producteurs et productrices et d’assurer l’application des normes du développement durable. Pour notre marque Café Royal, nous allons encore plus loin en travaillant avec les cultivateurs et cultivatrices via un contact personnel direct, dans le cadre de nos «partenariats d’impact». En savoir plus sur l’impact de notre marque Café Royal en matière de développement durable.
En collaboration avec Delica, notre fournisseur ECOM Agroindustrial Corp. Ltd. ainsi qu’avec la fondation IDH, Migros étudie les approches et mesures possibles pour aider les petit-es exploitant-es à percevoir un revenu de subsistance. En savoir plus sur le projet «Bridging Living Income in Colombia».
Dans le domaine de la protection du climat, et notamment pour les émissions de gaz à effet de serre générées par notre chaîne d’approvisionnement, nous nous sommes fixé des objectifs scientifiquement fondés. Une part importante des émissions de gaz à effet de serre d’origine agricole est générée par la culture du café dans les pays de production. En savoir plus sur nos objectifs dans le domaine Climat et énergie.
Nous avons fait calculer l’ensemble de l’empreinte carbone associée à la marque Café Royal, de la culture du café à l’utilisation et à l’élimination de la capsule, en passant par le transport et la production. De notre propre chef, mais aussi en collaboration avec des partenaires externes (notamment myclimate), nous travaillons à élaborer des mesures de réduction de ces émissions le long de notre chaîne d’approvisionnement, ainsi que dans notre processus de production.
Nous avons par ailleurs pris l’engagement d’éviter toute déforestation et toute conversion des forêts ainsi que des autres écosystèmes intacts, d’un bout à l’autre de la chaîne de valeur, un objectif que nous poursuivons en nous appuyant sur le Règlement européen sur la déforestation (EUDR). En savoir plus sur notre engagement en faveur de chaînes d’approvisionnement sans déforestation.
Avec CoffeeB, nous avons lancé sur le marché une capsule de café innovante, fabriquée à 100% à partir de matériaux renouvelables.
Nous sommes en outre membre fondateur de Swiss Aluminium Capsule Recycling (SACR) et nous nous engageons activement, avec d’autres acteurs et actrices du marché, à augmenter le taux de collecte et de recyclage des capsules en aluminium et des dosettes en Suisse.
En savoir plus sur le café durable à Migros
Nos directives en matière de normes sociales
Nos directives en matière de normes environnementales
Extrait des graines du cacaoyer, le cacao sert majoritairement à produire du chocolat. À l’échelle mondiale, le secteur du cacao contribue à assurer la subsistance de quelque 50 millions de personnes. La majeure partie du cacao est produite par 5 à 6 millions de petit-es cacaoculteurs et cacaocultrices cultivant de petites surfaces (2 à 5 hectares). Les principaux pays producteurs sont la Côte d’Ivoire et le Ghana. Après la récolte, les fèves de cacao sont mises à fermenter, puis séchées et broyées pour obtenir la masse de cacao, divisée en beurre et en poudre de cacao. Ces trois produits – masse, beurre et poudre de cacao – sont des matières premières importantes pour la fabrication du chocolat.
Conditions de travail et droits humains: l’industrie du cacao est confrontée à de nombreux défis, qui accentuent la pauvreté et la difficulté des conditions de vie dans les pays producteurs. Souvent, les prix bas de cette matière première ne permettent pas aux producteurs et productrices de percevoir un revenu de subsistance. De plus, les faibles rendements et le peu de surfaces cultivées incitent les producteurs et productrices à défricher sans cesse de nouvelles surfaces pour y planter du cacao.
Le problème du travail des enfants est étroitement lié aux faibles revenus des familles: faute de moyens financiers pour embaucher une main-d’œuvre externe ou payer des frais de scolarité, nombre d’exploitations de cacao emploient des enfants, ce qui met en péril la santé physique et mentale de ces derniers. On estime qu’environ 1,6 million d’enfants travaillent dans l’exploitation de cacao familiale, en Côte d’Ivoire et au Ghana.
Le manque d’accès aux services financiers constitue un autre obstacle: nombre de cacaoculteurs et cacaocultrices n’ont pas accès aux systèmes d’investissement monétaire, aux prêts ou aux microcrédits, essentiels pour réaliser des investissements productifs, qualitatifs ou d’accès au marché.
L’insuffisance des infrastructures aggrave encore la situation: un réseau routier insuffisant rend le transport des récoltes plus onéreux et place les producteurs et productrices sous la dépendance d’intermédiaires effectuant le transport contre rémunération, ce qui réduit encore leur revenu. De nombreuses familles n’ont en outre accès ni à l’eau potable ni aux installations sanitaires, ou seulement de manière limitée.
Eau et biodiversité: dans de nombreux pays, la production de cacao est menacée par le vieillissement des vergers, la mauvaise gestion des surfaces cultivées, la baisse de la fertilité des sols, les parasites et les maladies.
Afin d’augmenter la production et de répondre à la demande, les cacaoculteurs et cacaocultrices ont souvent recours au défrichage de surfaces forestières supplémentaires, ce qui nuit à la biodiversité et à l’écosystème.
L’utilisation excessive de pesticides et d’engrais chimiques dans la culture du cacao affecte la qualité de l’eau, contamine les sols et porte atteinte à la biodiversité.
Climat et énergie: le cacao est souvent cultivé dans des régions qui souffrent fortement des effets du changement climatique et connaissent des phénomènes météorologiques extrêmes.
Le défrichage des forêts tropicales pour faire place à la culture du cacao fait de ce dernier un moteur du changement climatique. Inversement, la transformation de monocultures de cacao en systèmes agroforestiers riches en espèces permet de stocker du dioxyde de carbone et de contribuer à la protection du climat.
Pour nous attaquer à l’impact de la culture du cacao sur l’humain et l’environnement, nous avons défini des exigences minimales claires de développement durable, dans notre stratégie matières premières concernant le cacao. Dans ce domaine, nous misons particulièrement sur des certifications indépendantes. Le cacao, ainsi que tous ses composants, utilisé pour la production de chocolat et d’autres produits de la marque Frey, porte d’ores et déjà les certifications suivantes: Rainforest Alliance, Bio Suisse ou Fairtrade Max Havelaar. En outre, nous nous engageons à éviter la déforestation et la conversion des autres écosystèmes intacts, d’un bout à l’autre de la chaîne de création de valeur. Par ailleurs, nous participons à des réseaux tels que la Plateforme suisse pour le cacao durable.
Dans le domaine de la protection du climat, et notamment pour les émissions de gaz à effet de serre générées par notre chaîne d’approvisionnement, nous nous sommes fixé des objectifs scientifiquement fondés. Une part importante des émissions totales de gaz à effet de serre d’origine agricole est générée par la culture du cacao dans le pays de production. En savoir plus sur nos objectifs dans le domaine Climat et énergie.
Depuis 2012, nous entretenons un partenariat avec la coopérative Necaayo, d’où proviennent environ 20% des fèves de cacao transformées par Migros Industrie. En collaboration avec Necaayo, nous avons mis en œuvre différents projets visant à améliorer les infrastructures et les conditions de vie des membres de la coopérative. La prime Rainforest Alliance, versée pour une moitié directement aux cacaoculteurs et cacaocultrices et servant pour l’autre moitié à renforcer la coopérative et à financer des projets sociaux, a déjà permis la construction de pompes à eau, d’écoles et d’une infirmerie.
Avec le lancement de la gamme de chocolat CÔTE D’IVOIRE, 50 centimes sont en outre reversés à des projets sociaux, pour chaque plaque vendue. À l’automne 2023, ces fonds ont permis d’acheter des fournitures scolaires pour 1000 élèves. La construction d’écoles et la fourniture de matériel aux élèves sont un moyen efficace d’améliorer l’accès des enfants de la coopérative Necaayo à l’éducation.
Notre chocolat CÔTE D’IVOIRE contient exclusivement des fèves de cacao de la coopérative Necaayo, et nous avons fixé un prix pour chacune des émissions générées dans son cycle de vie. Grâce à cette taxe d’incitation interne, nous finançons des projets de protection du climat dans nos chaînes d’approvisionnement, par exemple l’introduction du système d’agroforesterie dynamique dans notre coopérative partenaire Necaayo en Côte d’Ivoire.
Environ 60% des noisettes décortiquées commercialisées sur le marché mondial proviennent de Turquie. Elles sont cultivées (généralement en monoculture) par une multitude de petit-es paysan-nes et souvent récoltées par des migrant-es.
Environ 80% des amandes produites dans le monde proviennent de Californie (États-Unis), le plus souvent d’exploitations familiales. Professionnalisées et recourant à la haute technologie, ces dernièrent pratiquent la monoculture à grande échelle.
Les graines et fruits à coque jouent un rôle important dans l’alimentation et constituent une bonne source de graisses, de protéines, de vitamines et de minéraux. Leur production crée de nombreux emplois dans le monde entier. Cependant, la culture et la transformation des graines et des fruits à coque peuvent nuire à l’humain et à l’environnement. Souvent opaques, les chaînes d’approvisionnement impliquent de nombreux pays, acteurs et actrices, ce qui complique la résolution des problèmes. Nous récapitulons ci-dessous les principaux défis associés à ces produits.
Biodiversité, climat et eau: les pratiques agricoles telles que l’utilisation d’engrais et de produits phytosanitaires posent des défis environnementaux. En outre, la fabrication de ces substances nécessite beaucoup d’énergie et de ressources non renouvelables, ce qui contribue au changement climatique. L’épandage d’engrais dans les champs et le lessivage des nutriments peuvent entraîner une contamination des nappes phréatiques.
La monoculture a des effets négatifs sur les sols, la biodiversité et le climat. Elle déstabilise les écosystèmes, les rend plus vulnérables aux perturbations et réduit leur capacité d’adaptation. Elle nécessite une utilisation accrue d’engrais et de pesticides, ce qui réduit la fertilité des sols et peut nuire à l’environnement. En outre, elle offre peu d’habitats aux plantes et aux animaux, favorisant ainsi la perte de biodiversité.
En particulier dans la culture des amandes en Californie, la pollinisation industrielle met en péril la santé des abeilles et présente des risques pour les écosystèmes. L’utilisation de l’eau dans l’agriculture peut dégrader les écosystèmes et entraîner une diminution des ressources en eau douce. Toutes ces réalités soulignent la nécessité de pratiques plus durables et d’une gestion soigneuse des ressources naturelles dans l’agriculture.
Gaspillage alimentaire: maladies, période de récolte défavorable ou erreurs de manipulation contribuent au gaspillage des aliments dans les champs, ce qui entraîne des inefficacités au niveau de la production, de l’utilisation et du commerce des denrées alimentaires.
Conditions de travail et droits humains: les conditions de travail dans les plantations et les usines de graines et de fruits à coque sont parfois très difficiles: bas salaires, sécurité insuffisante au travail, travail des enfants, travail forcé et discrimination sociale sont quelques-uns des défis à relever.
Pour les graines et les fruits à coque, l’accent est mis sur l’élargissement de l’assortiment de produits certifiés (Rainforest Alliance, Fairtrade Max Havelaar ou bio). Pour chaque secteur de l’assortiment, Il existe des directives concrètes en matière d’approvisionnement: ainsi, toutes les noisettes turques destinées à la boulangerie doivent être certifiées par le label Rainforest Alliance.
Nous encourageons en outre la transparence, dans les chaînes d’approvisionnement, en achetant autant que possible nos matières premières en direct dans les pays d’origine et en sélectionnant soigneusement nos fournisseurs et fournisseuses sur la base de critères de développement durable.
Principale huile végétale de la planète, l’huile de palme provient des fruits du palmier à huile. Leur pulpe est transformée en huile de palme et leurs graines en huile de palmiste (un fruit contient environ 90% d’huile de palme et 10% d’huile de palmiste). Alors que les palmiers à huile poussent tout autour de l’équateur, en Asie, en Afrique et en Amérique latine, environ 85% de l’huile de palme mondiale proviennent d’Indonésie et de Malaisie. L’Europe est responsable d’environ 10% de la consommation mondiale d’huile de palme, dont 0,03% pour la Suisse. L’importation et la consommation y sont toutefois en recul, depuis dix ans, et 99% de l’huile y est d’ores et déjà certifiée RSPO ou bio. Environ 30% des importations suisses d’huile de palme proviennent de Malaisie et autant des îles Salomon; les autres producteurs importants sont la Côte d’Ivoire et la Colombie.
Alors que les importations sont en recul en Suisse, la production et la consommation mondiales d’huile de palme augmentent fortement: au cours des vingt dernières années, la demande mondiale de cette huile a presque quadruplé, faisant d’elle l’huile la plus produite au monde, devant l’huile de soja, l’huile de colza et l’huile de tournesol.
La forte augmentation de la demande en huile de palme a de multiples conséquences sur l’économie, l’environnement et l’humain.
Développement rural: la production d’huile de palme a stimulé le développement rural dans de nombreux pays tropicaux et constitue une source de revenus importante pour plus de 7 millions de personnes. Bien que les surfaces cultivées par les petites exploitations soient de taille modeste en comparaison des plantations industrielles, les petites structures représentent environ 40% de la surface totale consacrée à la production d’huile de palme, rien qu’en Malaisie et en Indonésie.
Rendement: avec 3,3 tonnes d’huile par hectare, l’huile de palme présente un rendement cinq fois supérieur à celui du colza, de la noix de coco ou du tournesol. Pour la remplacer, il faudrait planter d’autres oléagineux sur des surfaces nettement plus vastes: on ne ferait donc que déplacer le problème.
Biodiversité et climat: souvent, de précieuses forêts sont défrichées pour faire place à des plantations d’huile de palme, non seulement en Indonésie et en Malaisie, mais aussi dans d’autres régions tropicales comme la Papouasie-Nouvelle-Guinée, la Colombie, le Nigeria et l’Afrique de l’Ouest. De nombreuses espèces animales et végétales perdent ainsi leur moyen de subsistance. De plus, la culture sur brûlis et l’assèchement des forêts de tourbe libèrent de grandes quantités de gaz à effet de serre et sont cause de conflits d’utilisation des terres.
L’utilisation de produits phytosanitaires dans les plantations d’huile de palme pose des défis environnementaux et sanitaires: impact sur l’environnement tels que pollution des sols et de l’eau, risques pour la santé des employé-es et des communautés, atteinte à la biodiversité, développement de résistances chez les ravageurs, dommages aux sols à long terme, etc.
Conditions de travail et droits humains: la production d’huile de palme peut poser d’importants défis sociaux. Beaucoup d’employé-es des plantations d’huile de palme ont des revenus trop faibles pour couvrir leurs besoins de base.
De nombreuses plantations négligent de mettre en place des mesures de sécurité et des normes de santé et de sécurité au travail, ce qui peut entraîner des problèmes sanitaires et des accidents.
Dans certains cas, des enfants sont contraints de travailler dans les plantations, ce qui est non seulement contraire aux normes internationales, mais nuit également à leur éducation et à leur développement. Le travail forcé est également un problème grave, qui va à l’encontre des droits humains fondamentaux.
Les employé-es n’ont parfois que des possibilités limitées de se syndiquer et de défendre leurs droits, ce qui affaiblit encore davantage leur pouvoir de négociation.
Les pratiques en vigueur dans certaines plantations peuvent entraîner une dégradation de l’environnement qui non seulement affecte les moyens de subsistance des communautés, mais peut également être à l‘origine de conflits entre les entreprises et les populations locales.
La culture durable d’huile de palme implique la prise en compte de critères environnementaux et sociaux, tant pour la culture des palmiers que pour la transformation de l’huile. Cette démarche inclut des conditions de travail équitables et le respect des droits d’utilisation des sols. Cela signifie également que les zones à protéger, telles que les forêts tropicales intactes et les tourbières, doivent être préservées de l’expansion des plantations.
Pour toutes les entreprises du groupe Migros, l’ensemble de l’huile de palme ou de palmiste utilisées dans nos produits doit satisfaire aux critères de la Roundtable on Sustainable Palm Oil (RSPO). Incluse dans nos «exigences du groupe Migros», cette condition fait partie intégrante de nos processus de controlling stratégiques.
Des directives plus strictes dans le commerce de détail par le canal des coopératives: nous y faisons preuve d’encore plus d’exigence: nous nous assurons que notre huile de palme provient de sources durables en utilisant exclusivement de l’huile de palme certifiée RSPO provenant de chaînes d’approvisionnement séparées – ce qui signifie qu’elle peut être retracée jusqu’à son origine.
En 2004, Migros a fondé avec d’autres partenaires (dont le WWF) la Roundtable on Sustainable Palm Oil (RSPO), qui est aujourd’hui la principale norme de certification pour l’huile de palme. Des règles, processus et critères ont été développés pour la culture d’huile de palme durable, afin d’éviter la destruction de forêts tropicales ou la violation de droits humains et d’en rendre la culture plus écologique. En novembre 2018, les exigences de la certification RSPO ont été renforcées.
De plus, Migros est membre fondateur du Réseau suisse pour l’huile de palme. Tous les acteurs et actrices impliqué-es dans ce réseau travaillent depuis des années à des améliorations écologiques et sociales dans la chaîne de valeur de l’huile de palme. En plus de la certification, des stratégies et des objectifs sont développés pour rendre la production d’huile de palme plus durable: contrôle accru lors de l’utilisation de produits phytosanitaires sur place ou établissement de bilans de gaz à effet de serre pour les plantations.
Projet dans le pays d’origine: la majeure partie de l’huile de palme transformée par Migros Industrie provient des îles Salomon. En collaboration avec l’importateur, nous nous engageons pour une production d’huile de palme écologique et respectueuse du climat et pour le renforcement des communautés locales. En savoir plus sur ce projet avec notre partenaire Earthworm Foundation.
Nos normes sociales
RSPO
Réseau suisse pour l’huile de palme et fiches d’information
RPOG
Le riz est l’aliment de base d’à peu près les deux tiers de la population mondiale. 90% du riz produit dans le monde est cultivé en Asie, en monoculture, dont environ la moitié en Chine. Riche en glucides, le riz constitue une source d’énergie importante. La culture du riz crée des emplois pour des millions de personnes, en particulier dans les zones rurales des pays en développement. Le riz a une signification culturelle importante dans de nombreuses cultures, où il joue un rôle central dans les rituels, les fêtes et la cuisine traditionnelle. Cependant, la production de riz pose divers défis aux humains et à l’environnement.
Biodiversité, climat et eau: la culture du riz nécessite des surfaces considérables, ce qui peut entraîner la déforestation ou la transformation d’écosystèmes naturels. Le riz est principalement cultivé en monoculture, ce qui peut nuire au sol, à la biodiversité et au climat. Devant sans cesse nourrir la même plante, le sol perd ses nutriments et devient moins fertile. Il a donc besoin de plus d’engrais artificiels pour rester productif. Les monocultures sont également plus sensibles aux parasites et aux maladies. Elles nécessitent donc plus de pesticides pouvant porter atteinte à l’environnement et à la santé. En outre, la monoculture protège moins bien le sol et l’eau. Le sol s’érode plus facilement et les fuites d’engrais et de pesticides peuvent polluer la nappe phréatique.
La production d’engrais et de produits phytosanitaires nécessite beaucoup d’énergie et de matières premières non renouvelables. De plus, ces produits peuvent menacer la santé des riziculteurs et rizicultrices ainsi que celle des populations installées à proximité des champs.
Pratiquée dans des champs inondés, la riziculture consomme une énorme quantité d’eau: jusqu’à 5000 litres par kilogramme de riz. Les micro-organismes présents dans le sol des rizières inondées sont responsables d’une part considérable des émissions de méthane dans le monde.
Conditions de travail et droits humains: dans certains cas, on peut y rencontrer des conditions de travail problématiques ainsi que de faibles salaires, des conditions de travail précaires et des droits insuffisants pour les employé-es.
Dans le commerce de détail par le canal des coopératives, nous réduisons à un minimum l’impact de nos activités dans la culture du riz grâce à notre politique d’approvisionnement, au choix des matières premières et à la conception de notre assortiment.
L’axe principal de notre stratégie est le développement de l’offre de produits certifiés (Fairtrade Max Havelaar, bio). De plus, nous encourageons la transparence dans les chaînes d’approvisionnement en achetant notre riz directement dans les pays d’origine, chaque fois que c’est possible, et en sélectionnant soigneusement nos fournisseurs et fournisseuses sur la base de critères de développement durable.
Riziculture respectueuse du climat en Thaïlande: pour contrer les effets négatifs du riz sur l’humain et l’environnement, nous encourageons par exemple, dans la province de Sakhon Nakhon, à l’est de la Thaïlande, une méthode innovante appelée système de riziculture intensive (SRI). Le projet Culture de riz respectueuse du climat est soutenu par le Fonds climatique Migros et mis en œuvre par la fondation myclimate.
Riz cultivé au Tessin: nous proposons également du riz tessinois. Le riz tessinois est cultivé à sec avec irrigation, une méthode de culture qui émet nettement moins de méthane que l’inondation. En revanche, l’offre est limitée et son coût est plus élevé que celui du riz traditionnel.
Découvrez comment nous transformons des matières premières plus durables en produits plus durables.