«Il ne doit plus y avoir de raison d’aller chez un discounter»

Migros baisse ses prix. Pour quelles raisons?

En Suisse, de nombreuses personnes doivent faire face à l’augmentation du coût de la vie. Les primes d’assurance maladie, les prix de l’énergie, les frais de logement et bien d’autres choses encore pèsent sur le budget et figurent en tête du baromètre officiel des préoccupations. Or, proposer le meilleur rapport qualité-prix a toujours été au cœur des valeurs de Migros. Nous travaillons constamment à l’amélioration des prix et des prestations pour nos clientes et nos clients, mais nous allons maintenant aller un peu plus loin.

C’est-à-dire?

À compter du 28 octobre, de nombreux prix du secteur fruits et légumes vont être baissés au niveau des discounters. Dès à présent, plus de soixante références sont déjà disponibles à bas prix, en fonction de la taille du magasin. Elles seront bientôt plus d’une centaine et nous réviserons également le prix de nombreux autres articles: viande, poisson, plats prêts à consommer et pain. Nous ciblons la plupart des produits de consommation courante. D’ici à l’année prochaine, nous proposerons plus de 1000 produits à bas prix.

Actuellement, soixante produits sont concernés. Les clientes et les clients s’en aperçoivent-ils?

Ce qui compte pour chaque personne, c’est l’effet sur son panier d’achat. C’est pourquoi nous réduisons le prix des produits de tous les jours comme les concombres, la salade, les tomates, les carottes, les pommes de terre, les pommes, les poires, les citrons et bien d’autres encore. Toutes les gammes de prix dans le domaine des fruits et légumes sont ciblées, y compris le bio. Notre objectif est clair: tout le monde doit en profiter et il ne doit plus y avoir de raison de se rendre chez un discounter. Ce d’autant plus que nous proposons non seulement des prix compétitifs, mais aussi une offre beaucoup plus large de produits et de services et que nous sommes nettement plus accessibles au vu du nombre de points de vente.

Pourquoi les baisses de prix ne s’appliquent-elles pas à tous les produits en même temps?

Dans le domaine des fruits et légumes, il existe de grandes différences saisonnières, de sorte que tous les articles ne sont pas disponibles simultanément. Par exemple, les mandarines ne sont disponibles qu’en hiver, les nectarines ne le sont qu’en été. L’année prochaine, nous pourrons ainsi proposer régulièrement des produits frais supplémentaires à prix réduit.

Comment reconnaître les prix bas dans les magasins?

Les produits dont les prix sont au niveau des discounters sont clairement signalés dans le magasin par une étiquette «Prix bas». À partir de la fin octobre, notre clientèle sera informée des baisses de prix en continu et par différents canaux, notamment dans le prospectus encarté dans Migros Magazine, sur migros.ch ainsi que dans l’app.

Et si ces produits deviennent ­soudainement moins chers chez les discounters?

Nous réduirons aussi le prix des produits déjà estampillés «Prix bas» si les discounters baissent durablement le prix de leurs équivalents. Nous renoncerons toutefois aux prix avec des centimes comme Fr. 1.99 et proposerons les articles concernés à Fr. 2.–, dans un souci de simplicité. Grâce à la carte Cumulus et aux bons Cumulus, le prix final est d’ailleurs même inférieur à Fr. 1.99.

Migros va-t-elle bientôt se transformer en discounter?

Non! Migros est, et reste, un fournisseur d’assortiment complet avec de nombreuses marques propres uniques, avec, et de loin, le plus grand assortiment régional sous le label «De la région. Pour la région.» et un vaste choix de produits frais. De plus, des équipes parfaitement formées et motivées servent notre clientèle dans de nombreux magasins aux comptoirs boucherie, poissonnerie et fromagerie. Dans nos boulangeries maison, des spécialistes produisent chaque jour du pain frais avec passion. Avec M-Budget, nous disposons depuis longtemps d’un assortiment de produits à petit prix que nous complétons maintenant avec des produits du secteur des fruits et légumes. L’objectif est de faire en sorte que l’on trouve toujours le plus grand choix ainsi que de nombreux articles à bas prix à Migros.

Ces baisses de prix sont-elles une ­réaction face à la concurrence?

Migros a toujours eu pour mission fondamentale de proposer les meilleurs produits au meilleur prix, indépendamment de ce que fait la concurrence. Nous continuons à défendre ce principe sans réserve.

Les paysannes et les paysans recevront-ils moins d’argent pour leurs produits?

Non, les baisses de prix sont rendues possibles par des gains d’efficacité au sein de Migros. Comme je l’avais expliqué au début de l’année lors du lancement de Migros Supermarché SA, c’est l’un des critères à l’aune desquels nous mesurons notre travail. Migros doit rationaliser son activité de super­marché, et cela doit être perceptible pour la clientèle sous la forme de meilleures prestations et de prix plus bas. Indépendamment de ces baisses, nous négocions nos prix comme d’habitude: de manière intraitable, mais toujours équitable.

Et maintenant, que va-t-il se passer?

Les baisses de prix pour les fruits et les légumes ont commencé. Et d’autres assortiments suivront cette année. À moyen et long terme, nous prévoyons d’améliorer sensiblement l’expérience d’achat de notre clientèle. D’ici à 2030, nous investirons 500 millions de francs supplémentaires dans la baisse des prix et deux milliards de francs dans notre réseau de succursales.

Qu’est-ce que cela signifie concrètement?

Nous allons ouvrir 140 nouvelles succursales, dont bénéficieront directement 200 000 ménages pour lesquels Migros deviendra le supermarché le plus proche. Beaucoup de ces nouveaux magasins seront de plus petite taille, mais proposeront néanmoins une large offre avec des produits frais et régionaux.

Est-il également prévu d’investir dans les succursales existantes?

Oui, d’ici à 2030, nous moderniserons 350 magasins Migros dans toute la Suisse. Nos clientes et nos clients peuvent s’attendre à une expérience d’achat attrayante, avec toujours le meilleur rapport qualité-prix.